Les étudiants ont envahi, hier, les rues d'Alger, pour la 22ème fois consécutive, avec toujours la même détermination pour réclamer le départ du système et réitérer leurs revendications constituantes. Comme durant leurs rendez-vous précédents, à la place des martyrs à Alger, à peine 10h45, les étudiants ont entamé leur marche tous déterminés et unis, pancartes à la main sous des slogans hostiles au pouvoir. Le point de départ de leur marche a été changé, en raison de la fermeture de l'esplanade de la Grande poste, ainsi que le tunnel des facultés par les forces de l'ordre. Depuis 22 semaines, ils ne songent pas à lâcher prise. Ils réitèrent leurs revendications constituantes, appelant le gouvernement à procéder à des changements politiques profonds, sans oublier d'améliorer les conditions précaires que vit l'universitaire algérien aujourd'hui. Ils appellent toujours à une «nouvelle République indépendante et démocratique», et au changement du système politique algérien. Ils réitèrent depuis plusieurs semaines leurs revendications constituantes, appelant le gouvernement à procéder à des changements politiques profonds, sans oublier d'améliorer les conditions précaires que vit l'universitaire algérien. «Le pessimisme gagne nos émotions de jours en jours. Nous redoutons d'aller vers une crise sans issue», estime le même jeune, qui brandissait des pancartes sur lesquelles, nous pouvons lire «Algérie, libre et démocratique», «La jeunesse se réveille et prend son avenir en main»… Les milliers de jeunes manifestants ont exprimé de manière pacifique leur attachement à l'unité du peuple, mais aussi au "lien fraternel" qui lie le peuple à l'armée, scandant les slogans habituels : "Yetnehaw ga3" (Qu'ils partent tous), «Djeich chaab khawa khawa» (armée etpeuple, frères) et silmiya silmiya» (pacifique, pacifique). Les étudiants affichaient des slogans comme : «exiger des comptes aux corrompus» et «yatnahaou gaâ» (qu'ils partent tous). Les manifestants, dont la plupart brandissaient le drapeau national, hissaient des banderoles appelant au départ de tous les symboles du système de Bouteflika et scandaient des slogans à l'instar de: «Pouvoir au peuple» et «Nous voulons une Algérie démocratique». Les étudiants réclament également la poursuite en justice des têtes de la corruption et des responsables du pillage de l'argent public, tout en exigeant une justice libre et autonome dans cette mission. A noter que, depuis l'organisation de leur première manifestation (le 3 mars dernier), les étudiants semblent toujours déterminés, et n'ont manqué à aucun ordre d'appel lancé via les réseaux sociaux. La réorganisation des ces manifestation, selon un étudiant, se poursuit parce que les responsables du gouvernement n'ont exprimé aucune réaction positive. «On appelle au changement de tout le système politique Algérien», a-t-il scandé. Comme ce mouvement de protestation est devenu habituel, l'appel à l'action ou à la présence via les réseaux sociaux devient facultatif.