Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohcine Bellabes, a réagi au discours du vice-ministre de la Défense nationale prononcé, avant-hier mardi au siège du ministère de la Défense nationale et au cours duquel il a rappelé la nécessité de la tenue, dans les plus brefs délais, des élections présidentielles. «Il vient de révéler et clarifier la mission dont il a chargé ce qui est convenu d'appeler le Panel », écrit-il dans un communiqué publié sur sa page facebook. Le vice-ministre de la Défense, note Mohcine Bellabes, n'a pas pu se retenir plus d'une semaine pour rappeler qu'il est le seul à la manœuvre. « Ayant déjà fait perdre beaucoup de temps à l'Algérie, il assène, une fois encore, que son seul objectif à travers cette manœuvre est d'installer un président potiche», relève-t-il. Récusant les promesses concédées aux membres enrôlés dans le Panel sur une prétendue libération des détenus politiques et d'opinions et autres mesures d'apaisement, le vice-ministre, poursuit Mohcine Bellabes, s'en prend aux Algériennes et aux Algériens qui manifestent chaque vendredi pour recouvrer leur souveraineté, libérer la justice et réhabiliter l'institution militaire dans ses missions républicaines. Confirmant, dit-il, qu'il est le commanditaire des condamnations de manifestants en violation des lois de la République et de la Constitution qu'il dit défendre, il rabaisse le niveau de tous les dirigeants politiques et suggère que la justice n'est indépendante que quand elle exécute à la lettre ses ordres. «En réalité, les Algériens ont compris que désormais le seul préalable au dénouement est le retrait de Gaïd Salah comme symbole de l'immixtion de l'armée dans le champ politique », assène le président du RCD. L'ancien chef du gouvernement, Ahmed Benbitour, a estimé, hier mercredi, dans un entretien qu'il a accordé au journal en ligne Algérie Patriotique, le temps n'est plus au dialogue mais à la négociation pour un véritable changement du système. « Le «Hirak» est là pour le changement de tout le système de gouvernance et le changement de système de gouvernance viendrait par une négociation et non pas par un dialogue. C'est une négociation entre deux rapports de force », observe Ahmed Benbitour. Cité parmi la liste des 23 personnalités dont Karim Younès voudrait qu'elles rejoignent le Panel proposé par Bensalah, Ahmed Benbitour qui ne se considère pas concerné, non pas parce qu'il n'a pas été invité, mais parce que, encore une fois, je crois que le temps n'est plus au dialogue, a fait savoir que le système du pouvoir n'a pas, jusqu'à aujourd'hui, répondu.