Le président de Talaie El-Houriat, Ali Benflis, a appelé, hier mardi, au dépassement des divergences pour trouver une issue à la crise qui secoue le pays depuis le 22 février dernier. « Il est impératif aujourd'hui de dépasser les différends politiques pour trouver une sortie à la crise qui sévit en Algérie», a-t-il indiqué dans un message publié sur sa page facebook. S'exprimant à la veille du premier round de concertation de la Commission nationale de dialogue et de médiation avec «certains acteurs» du mouvement populaire, Ali Benflis a mis en avant la nécessité de devancer les différends politiques pour trouver une issue à la crise. «La scène politique nationale connaît une profusion d'initiatives et de démarches de la part des acteurs politiques et une multitude de propositions pour s'engager dans un processus consensuel de traitement de la crise», observe-t-il. Se gardant, toutefois de se prononcer quant à sa participation ou non au dialogue politique du Panel. Fin juillet dernier, le Bureau politique de ce parti a, pour rappel, relevé ce qu'il a qualifié d'ambiguïté dans l'attitude du pouvoir sur la question relative au dialogue. «La position du pouvoir en place par rapport au dialogue est loin de revêtir le caractère transparent exigé par les tenants de cette démarche politique», a estimé dans un communiqué rendu public à l'issue de sa réunion ordinaire, le BP de cette formation politique qui exige des garanties pour la mise en œuvre de la feuille de route pour la sortie de crise que seule l'Armée nationale populaire peut assurer. Le Bureau politique, a ajouté ce communiqué, constate l'ambiguïté de l'attitude du pouvoir qui, d'un côté, affiche sa disponibilité au dialogue et de l'autre, tarde à créer un climat politique favorable à ce dialogue. Exigeant, au passage, le départ des forces anticonstitutionnelles pour pouvoir aller vers ce long processus. «La présence au pouvoir d'un gouvernement, nommé par les forces anticonstitutionnelles, dont le départ est exigé par les Algériens, constitue un véritable obstacle au dialogue», a ajouté le parti de Benflis non sans s'en prendre au gouvernement de Noureddine Bedoui. Le pouvoir en place, a poursuivi le BP de Talaie El-Houriat, devra faire preuve de diligence et satisfaire les préalables que pose la rue pour réussir toute démarche pour une issue de sortie de crise. «Des mesures d'apaisement seront la meilleure preuve de la volonté du pouvoir politique de s'engager dans un véritable processus de sortie de crise», a estimé le parti d'Ali Benflis. Dont, le départ des figures emblématiques du régime toujours en place, la libération des détenus arrêtés durant les marches populaires, la levée des contraintes exercées sur les activités politiques, syndicales et associatives et des restrictions aux droits et libertés notamment, la liberté d'expression et de réunion et l'ouverture des médias publics.