L'armée syrienne a repris lundi ses opérations militaires dans la région d'Idleb, face aux agressions des groupes terroristes, quatre jours après une trêve dans cette région du nord-ouest de la Syrie, ont rapporté les médias. Avant la reprise des raids, les médias syriens ont fait état de la chute d'obus tirés par des «groupes terroristes» dans les environs de la base aérienne de «Hmeimim» dans la province de Lattaquié, voisine d'Idleb, «qui ont provoqué d'importantes pertes humaines». «Les groupes terroristes soutenus par la Turquie ont refusé de respecter le cessez-le feu et mené plusieurs attaques contre les civils (...) L'armée va reprendre ses opérations militaires (...) et répliquer aux agressions" du camp adverse, a annoncé l'armée dans un communiqué relayé par les médias. «A 15h30 (12H30 GMT), les groupes terroristes ont visé la base aérienne de Hmeimim, provoquant d'importantes pertes humaines et matérielles", a indiqué l'agence Sana, citant une source militaire. Quelques minutes après l'annonce faite par l'armée syrienne, "l'aviation syrienne a mené des raids sur la ville de Khan Cheikhoun dans le sud de la province d'Idleb", a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Jeudi, le gouvernement syrien avait proclamé une trêve dans la région d'Idleb, dominée par le groupe terroriste Hayat Tahrir al-Cham (HTS), une ex-branche d'Al-Qaïda en Syrie. Le gouvernement syrien avait toutefois conditionné le respect du cessez-le-feu à l'application d'un accord conclu en septembre 2018 entre la Russie et la Turquie pour créer une "zone démilitarisée" dans la région d'Idleb, vide de toute présence terroriste. Déclenchée en 2011, la crise en Syrie a fait plus de 370.000 morts et déplacé des millions de personnes.