Après plusieurs mois de doutes et d'hésitation, le sort d'Anadarko Petroleum est enfin scellé. Son compatriote américain, Occidental Petroleum a finalisé officiellement l'opération de l'acquisition des actifs d'Anadarko pour 38 milliards de dollars (33,9 milliards d'euros), et ce, après l'approbation des actionnaires de ce dernier. C'est ce qu'a rapporté l'agence britannique Reuters. Une opération approuvée, également, par les autorités des pays concernés et de l'Algérie évidemment. Cette acquisition renforcerait la position du gérant pétrolier français Total, en Afrique, et y compris en Algérie. Par l'intermédiaire de cette transaction, Total garderait la main et le monopole en Afrique. D'ailleurs, la finalisation de cette acquisition était la condition posée par Total à son partenaire Occidental Petroleum pour le rachat des actifs pétroliers et gaziers africains d'Anadarko pour 8,8 milliards de dollars. Après plusieurs mois de négociation et de remise en question, et malgré la vague de contestation qui a suivi la rumeur de l'acquisition de Total des actions d'Anadarko en Afrique, y compris en Algérie, l'acquisition a eu lieu, loin de tous les soupçons et protestation. Les Algériens à l'instar de plusieurs autres citoyens des pays africains producteurs du pétrole ont exprimé à maintes reprises le rejet de l'implantation du Français Total sur leur territoire, et ce, sans aucune conséquence. La fin justifie les moyens. Après l'approbation à 99% des actionnaires d'Anadarko de céder leurs actifs à Occidental, un partenaire indéfectible de Total, l'Américain gagne son pari et remporte son défi face à son concurrent Chevron, qui voulait également racheter les parts d'Anadarko en Afrique. L'union fait la force, désormais le Français Total pourrait aisément, selon les clauses de l'accord signé avec Occidental, procéder au rachat des actifs africains d'Anadarko, et ce, sans aucun doute après le succès de l'offre d'Occidental sur les actifs d'Anadarko. Sachant que cette opération n'était pas vraiment difficile étant donné que Chevron qui était intéressé au départ par les parts d'Anadarko en Afrique avait décidé de ne pas surenchérir sur Occidental. Facilitant ainsi les choses à Occidental, et lui a dégagé la voie pour renforcer sa position dans le bassin permien. Après l'abandon de Chevron du projet du rachat d'Anadarko en Afrique, Total a adopté de nouvelles stratégies et stratèges afin de garder sa position de force en Afrique. Une façon, également, d'exercer des pressions sur les gouvernements de ces pays qui resteront ainsi subordonnés à la politique française. Pour atteindre son objectif, le Français Total, rappelons-le avait annoncé la signature d'un accord avec Occidental, début mai, et ce, dans l'objectif de l'acquisition des actifs d'Anadarko en Afrique (Algérie, Ghana, Mozambique et Afrique du Sud) pour un montant de 8,8 milliards de dollars. Cependant, l'opération n'était pas uniquement conditionnée par le succès de l'offre d'Occidental sur Anadarko, mais également, requérait l'acquiescement des autorités compétentes. Ce qui mettrait, désormais, les autorités algériennes à mal. Pour rappel, dans une déclaration sur l'éventuel rachat de Total des actifs d'Anadarko en Algérie, le ministre de l'Energie Mohamed Arkab, avait nié l'information et avait affirmé ne pas vendre à Total quelle que soit la condition. Ce que la réalité contredit. Une dérive de plus pour les autorités algériennes qui prétextent défendre les intérêts du pays contre une quelconque ingérence étrangère. En conclusion, les pouvoirs publics ont approuvé cette opération, permettant à Total de s'enraciner davantage. La finalisation de la transaction entre Occidental et Total est attendue en 2020.