Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Youcef Belmehdi, a plaidé, avant-hier à Alger, pour la levée de tous les obstacles, entravant l'aboutissement du dialogue à une plateforme favorable à l'élection d'un président de la République. Qui se verra, a-t-il indiqué, confier l'édification du pays, conformément aux aspirations du peuple, en tenant compte des fondements de l'Etat algérien. S'exprimant lors d'une conférence organisée par la Radio nationale sur le dialogue, le ministre, a, à l'occasion, appelé toutes les franges de la société à faire prévaloir le dialogue pour, a-t-il dit, parvenir à une sortie de crise, et barrer la route aux détracteurs qui veulent «attiser le feu de la fitna. Et ce, en optant, a-t-il observé, pour le dialogue comme seul moyen de prémunir le pays contre tout malheur. Durant son intervention, le ministre n'a pas manqué de s'attaquer aux partis politiques et personnalités nationales qui exigent certaines conditions pour prendre part au dialogue et/ ou se refusent d'y prendre part. «Ces formations politiques et personnalités nationales ont peur des urnes, faute de base populaire », a estimé Youcef Belmahdi. Lui succédant, Ahmed Mizab, expert en affaires sécuritaires, a, pour sa part, estimé que tant que la crise perdure, il y aura des failles que certaines parties tenteront d'exploiter pour réaliser leurs projets et desseins. Evoquant l'instabilité qui y prévaut sur les plans national, régional et international, l'intervenant a mis en avant la nécessité de hâter le règlement de la crise que traverse le pays. Saluant, au passage, le rôle de l'institution militaire qui maîtrise, a-t-il indiqué, la situation, et sans laquelle, a-t-il observé, certaines parties auraient pu trouver des failles pour exploiter la situation au plan interne. Les Algériens, a poursuivi cet expert en affaires sécuritaires, ont besoin, aujourd'hui, de s'asseoir autour de la table de dialogue qui leur permettra de gérer un projet national, à même de jeter les bases d'une nouvelle étape, où seront réalisées les aspirations des citoyens qui manifestent depuis le 22 février. Faisant remarquer qu'en l'absence de dialogue, cette crise politique risquerait de se transformer en une crise multidimensionnelle. De son côté, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement et ministre de la Culture par intérim, Hassan Rabehi, a souligné l'importance du dialogue dans la conjoncture que traverse le pays. Une conjoncture, a-t-il observé, qui requiert, le rapprochement des idées et des vues, loin de la culture d'exclusion, pour permettre à l'Algérie d'aller de l'avant dans la concrétisation des aspirations de ses citoyens. «Le dialogue en tant que principe civilisationnel est, aujourd'hui, pour notre pays, une priorité dictée par la conjoncture que nous traversons ensemble», a-t-il dit lors d'une conférence organisée par la radio nationale du Coran sur l'importance du dialogue. Insistant sur la nécessité de rapprocher les idées et les vues, loin de la culture d'exclusion et de marginalisation, qui n'apporte rien à l'Algérie pour aller de l'avant dans la concrétisation des aspirations de ses citoyens.