Depuis plusieurs semaines, le gouvernement Bedoui use de toutes les stratégies possibles afin de trouver des alternatives à une situation économique peu optimiste. Le constat est beaucoup plus affligeant après l'annonce de l'arrêt définitif du financement non-conventionnel qui sera probablement suivi par la suppression définitive de la règle 51/49% relative à l'investissement étranger. Encore une décision imposée par l'ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia, actuellement, emprisonné, sous prétexte de la souveraineté économique nationale et qui a rendu l'investissement local quasiment stérile. Devant l'ultimatum de poursuivre dans une politique qui a déjà montré ses limites ou aller vers l'inconnu et effacer toutes les décisions douteuses prises par Ouyahia afin de trouver une issue en urgence à la situation économique du pays, de plus en plus préoccupante, le gouvernement a fait son choix. La suppression de la règle 51/49% comme annoncée dans le PLF 2020 sera la prochaine étape du gouvernement qui a affirmé via son ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, Salah Dahmoune, son intention de se passer de cette règle et encourager, en contrepartie le retour des IDE. Une déclaration qui en dit long sur les objectifs prochains du gouvernement qui tente de corriger les erreurs du passé. En plus des résultats catastrophiques et l'encouragement de certains lobbyings à monopoliser le marché, l'investissement étranger a reculé de plus de 25% et le projet de soutien de la production nationale n'était qu'un leurre. Partant de ce constat, le gouvernement décide de réformer les secteurs économiques afin d'encourager la diversification et la production nationale. Ces deux décisions d'Ouyahia dont les séquelles impacteront l'économie nationale pendant des années, ne seront, bientôt, qu'un mauvais souvenir. «La règle du 51/49% n'a rien apporté à l'économie nationale et ne travaille pas l'intérêt du pays», a-t-il souligné, substantiellement. Dix ans après sa mise en application, aucune action réelle visant à promouvoir ou encourager l'investissement n'a été fructueuse alors que l'Etat avait mobilisé des sommes colossales pour soutenir des projets fantômes. La réformation du secteur économique n'est sûrement pas l'unique solution pour redresser l'économie nationale. Actuellement chaque décision doit être actée afin d'apaiser la situation et réévaluer les potentialités et les prérogatives que représentent chaque secteur. La remise à niveau des politiques de gouvernance devra, également, être suivie par d'autres mesures incitatives surtout protectrice de l'économie nationale. A commencer par la valorisation de toutes les régions du pays, notamment, du sud. C'est dans cet objectif que le gouvernement recentre son intérêt sur la zone du sud. En plus de soutenir son développement, il prévoit selon Salah Dahmoune, plusieurs autres projets structurants devant permettre à la région de prospérer et de contribuer au développement et à la croissance économique nationale. «Le gouvernement prévoit un programme particulier pour la zone du sud et des zones frontalières», a-t-il souligné lors de son déplacement dans la région d'El Oued, hier. Il a exprimé l'intérêt du gouvernement «d'investir et de développer le commerce transfrontalier et de redynamiser l'activité commerciale», indique M. Dahmoune qui a expliqué que pour ce faire «les pouvoirs publics consacre, dans le texte du PLF 2020, une enveloppe financière pour la création de zones franches afin d'encourager l'échange commercial avec les pays voisins». Cette démarche, permettrait de tisser les liens avec les pays limitrophes et faire connaitre le produit local et surtout faciliter l'échange et sera un générateur de devise pour les caisses de l'Etat. Lors de sa visite d'inspection dans la région, le ministre de l'intérieur a évoqué plusieurs sujets et a tenu à rassurer de la démarche du gouvernement pour soutenir l'économie et le pouvoir d'achat des algériens. En plus des décisions d'ordre économique, M. Dahmoune a annoncé que « de nouveaux dispositifs sécuritaires seront installés prochainement aux niveaux des postes-frontaliers dans l'objectif de faciliter le travail et les interventions des services de douane et de la sécurité». Il s'agit, en effet, selon le ministre de nouveaux scanners plus sophistiqués et plus efficaces pour gérer le flux et le contrôle des voyageurs ainsi que la prévention et la lutte contre la contrebande au niveau des frontières alésiennes.