Après «Touchia» cantique des femmes d'Alger, prix du public au festival du cinéma Africain (1994), «La Rose des Sables» (1988), «L'ultima Céna» (1995), «L'albéro Dei Destini sospesi» (1997), «Mirka» (2000), «Le pain Nu» (2004), «El Khobz el Hafi» (2005), prix globe d'or 2006 en Italie, «Parfums d'Alger» (2010) et «L'étoile d'Alger», prix du meilleur long métrage pour jeunes au festival international du film pour enfance à Sousse, voici le tour du dernier film du cinéaste algérien Rachid Benhadj, qui a obtenu la distinction d' «Ambassadeur d'humanité» samedi dernier à Rome (Italie). Cette reconnaissance est décernée par le Conseil Italien des Réfugiés pour ses films donnant la parole aux victimes innocentes des conflits et combattant la discrimination. «Matarès», pour rappel, a été tourné en Algérie et co-financé par le ministère de la Culture algérien, a été projeté pour la première fois au public, samedi 21 septembre en soirée, au Circolo Cannotieri, situé au 39 rue Lungotevere Flaminio à Rome (Italie) et ce, en présence du président du Conseil Italien des Réfugiés Roberto Zaccaria ,des femmes et hommes de culture algériens et italiens, des cadres de la société de distribution en Italie ainsi que du chargé d'affaires de l'ambassade d'Algérie à Rome. Le public a été enchanté après la fin de la projection. Juste après la consécration de son tout dernier film, Rachid Benhadj nous a livré ses impressions à chaud : «Recevoir un tel prix m'a d'abord ému car quand on donne de l'importance au sens des mots : Ambassadeur d'humanité a une valeur pour moi plus importante que recevoir un oscar car je deviens un porte-parole de cette part d'humanité qui souffre et survit dans un quotidien teinté souvent de gris. Grâce à mes films qui essayent de donner la parole à ces laissés pour compte, j'essaie de faire un long travail de dépoussiérage sur nos consciences parfois mesquines et mettre à nu notre ignorance qui, souvent, nous entraine dans des comportements racistes. C'est une grande part de responsabilité que de devenir ambassadeur d'humanité mais il faut continuer d'assumer et continuer à faire des films en essayant de semer quelques graines d'amour dans le cœur des femmes et des hommes.» Concernant la date de projection du film «Matarès» à Alger, l'artiste nous a précisé que «pour l'instant, je n'ai pas de date fixée pour une éventuelle projection ni encore moins de lieu… Mais une chose est sûre, il sera projeté en Algérie cette année. Merci à l'équipe de LNR». Pour rappel, l'artiste peintre, architecte et réalisateur Rachid Benhadj est né à Alger le 12 juillet 1949. Il est professeur dans une école pour réalisateurs cinématographiques à l'Académie de Cinécita Act Multimédia à Rome (Italie).