Les candidats à la présidentielle du 12 décembre se sont mis d'accord lors de leur neuvième jour de campagne sur la nécessité de revoir l'ensemble des mesures relatives au pouvoir d'achat et à l'amélioration de la situation socio-économique. En déplacement dans les quatre coins du pays, ils promettent la réduction de la pression fiscale au profit des petites entreprises et du simple citoyen, tout en améliorant le recouvrement fiscal et en rationalisant les subventions. Lors d'un meeting populaire animé hier, à la commune de Boumerdès, Abdelaziz Belaid a, en effet, promis une révision des salaires en fonction du pouvoir d'achat, avec la suppression de l'IRG pour tous les revenus équivalant au SNMG. Le président du Front Al Moustakbal a promis de surcroît de réformer la fiscalité locale dans le sens d'un renforcement des ressources financières des communes, de l'activation du principe de solidarité intercommunale ainsi que la numérisation et de la modernisation de l'administration fiscale. En outre, Belaid s'engage à rationaliser les transferts sociaux en instaurant un soutien direct au profit des nécessiteux, en vue d'une libération progressive du marché. Pour sa part, le candidat Abdelkader Bengrina, président du mouvement El Bina, promet, à son tour, un relèvement progressif des salaires, en commençant par une augmentation du SNMG (Salaire national minimum garanti) sur la base d'études techniques. Il promet également de réduire l'IRG sur salaires, qui constitue, pour lui, une «punition pour le travailleur producteur ». Une évaluation et une révision des exonérations fiscales accordées aux opérateurs sont également inscrites au programme du candidat qui promet, par ailleurs, de lancer un débat national autour de la réforme des subventions. Par ailleurs, le candidat Azzeddine Mihoubi, secrétaire général par intérim du RND, propose depuis la wilaya d'Oran une «réforme fiscale profonde », qui exonère d'impôts tous les salaires et les pensions de retraites inférieurs à un niveau bien défini, en plus du réaménagement d'autres impôts. La réforme promise inclut la création de nouveaux barèmes de calcul de l'Impôt sur le revenu global (IRG), en vue de l'adapter aux salaires des secteurs public et privé. S'agissant du soutien de l'Etat, le candidat promet d'aller vers des subventions ciblées au lieu du système actuel des subventions généralisées, en dotant les familles défavorisées d'une compensation pécuniaire régulière.