Le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta s'est engagé personnellement à accompagner le dialogue nationale inclusif (DNI), qui se poursuivait lundi à Bamako pour la troisième journée consécutive, et de veiller à la mise en oeuvre des recommandations qui vont en découler. Le dialogue national ouvert samedi à Bamako, représente «un espace démocratique» qui réunit l'ensemble des forces politiques et sociales, venues de toutes les régions du Mali. Principalement à l'ordre du jour, «faire le diagnostic des causes réelles de la crise multiforme à laquelle est confronté le pays depuis des années», ont affirmé les organisateurs. Le participants saisiront opportunité de ces assises inclusives pour «proposer des mécanismes appropriés pour la préservation d'une paix sociale durable, renforcer et pérenniser le cadre de dialogue social entre l'Etat et les partenaires sociaux». Se portant comme garant de ce dialogue, le président Keïta , a rappelé, lors de l'ouverture des traveaux de ce (DNI), son engagement à mettre et accompagner la mise en œuvre des recommandations qui en découlent. «Je tiendrai parole. Je ne m'y déroberai point. Je ne suis que le serviteur du Mali», a-t-il déclaré. «Il s'agira pour vous, d'ausculter le pays pour voir quel est son mal, d'où nous vient-il et comment le soigner. Vous êtes une force de propositions. Et le peuple attendra de vous que votre congrès ne soit pas un congrès de plus, mais le congrès qu'il fallait pour mieux asseoir notre processus démocratique », c'esta affirmé le président en s'adressant aux participants. «Je n'ai nul doute que vos débats relèveront le défi de la profondeur et de l'exhaustivité», a -t-il ajouté. Le président Malien à, en outre, soutenu que rien ne sera mis au-dessus du confort des citoyens de son pays, et que «l'Etat est à l'écoute de la demande sociale, se surpassant à chaque fois pour que les revendications soient gérées à la mesure de ses moyens». Il a, cependant, précisé, qu'«il est vital que ce congrès examine la question devenue incontournable d'une trêve sociale, durable et véritable, qui permette une respiration minimale au pouvoir public». Pour le chef d'Etat malien, le dialogue intemalien inclusif survient à un moment où la crise sécuritaire qui frappe le Mali a révélé toutes les fragilités et les tares de son administration, suggérant que lees assises de Bamako "débattent de l'attitude d'une nation en guerre" pour mieux apporter les réponses aux menaces. «Nous sommes tous impatients de retrouver la paix, a-t-il affirmé, avant d'ajouter: «Nous voulons tous que nos enfants puissent retrouver au clair de lune et les chants et danses dont les terroristes les privent». L'aggravation de la crise sécuritaire au Mali, mais aussi dans les pays du Sahel, a fait soulevé l'impératif et l'urgence d'accélérer la mise en œuvre de l'Accord de paix et réconciliation, issu du processus d'Alger. L'accord signé entre le gouvernement et les groupes politico-militaires du nord en mai-juin 2015 à Bamako a été, estime-t-on, mis à mal à maintes reprises par «la poursuite des violences et un manque de volonté politique, par moments». La crise malienne multiforme sera pendant une semaine (14-22 décembre) au centre des débats du dialogue national inclusif (DNI), qui se déroulent en ateliers.