Avec la pandémie du coronavirus, les fakes news ou fausses informations se multiplient partout. Ils constituent l'un des principaux fléaux à l'ère d'Internet et des réseaux sociaux. C'est donc pour «lutter contre la désinformation sur les réseaux sociaux à grande échelle et ses conséquences désastreuses que l'opération devrait être lancée incessamment par le ministère de la Communication. Ce que confirme l'élaboration d'une plateforme de vérification et de lutte contre la prolifération des «fake news». Elle est appelée à apporter des réponses clés sur des sujets d'opinions nationaux à travers des comptes Facebook et Twitter que les internautes peuvent désormais consulter pour disposer d'éléments de réponses officielles aux «fake news» actuelles. Ce qui encouragerait par la même occasion, quiconque aurait des doutes sur la véracité des informations communiquées sur Internet, relatives aux organismes étatiques. C'est dire qu'à l'heure de la percée de l'Internet mobile, la tendance à une prolifération des fausses informations a pris une réelle ampleur. Elle est partout à travers le monde dont l'Algérie où les médias en ligne s'adonnent également à ces pratiques qui nuisent au secteur des médias. Ce qui justifie l'initiative prise par le ministère de la Communication. Cette institution envisage de lancer dans les prochains jours, une opération de lutte contre les fausses informations «fake news» qui prolifèrent sur les réseaux sociaux et dans les médias en ligne avec pour objectif de réduire à néant leur malveillance. Il était temps car, dans notre pays, cette méthode de mise en circulation de fausses informations prend chaque jour plus d'ampleur. Actuellement, les auteurs ne se limitent plus au traitement de la pandémie de coronavirus « Covid-19 » sujet d'actualité. Exploitant des sites électroniques et réseaux sociaux, ils ont ciblé d'autres secteurs sensibles comme la défense nationale, socioéconomique et d'autres institutions de l'Etat au moyen de flux massifs de fausses informations. Ils ont profité de la pandémie du coronavirus et de l'affolement des gouvernants et des gouvernés pour multiplier davantage leurs attaques. Dans le lot, il y a ce fake news sur le limogeage et l'arrestation d'un certain nombre de chefs de structures au sein de l'Armée Nationale Populaire catégoriquement démenti par le ministère de la Défense Nationale. Ce qui n'a pas découragé, pour autant, la plupart des auteurs des fake news. Particulièrement durant ce contexte épidémiologique difficile où il n'y a pas que le combat contre le coronavirus (COVID-19) qui fait rage. Il y a aussi celui engagé pour assurer la défense de l'intégrité du territoire, celui mené contre les spécialistes du marché noir, et les spéculateurs qui alimentent beaucoup l'intox. Celle-ci fait aussi des ravages et ses conséquences ne sont pas négligeables. Gouvernementale, administrative ou judiciaire les autorités algériennes en ont vu de toutes les couleurs en termes de fake-news. Cela semble avoir inspiré le ministère de la Communication pour annoncer «un projet de remise à plat des textes législatifs et réglementaires régissant le secteur de la presse et de la communication. Cela se fera sur la base de la future Constitution et en prenant en compte un contexte en perpétuelles et rapides mutations dans le secteur». Ce pourquoi, le ministère a appelé tous les acteurs de la presse nationale au respect rigoureux des lois en vigueur dans la phase de transition actuelle. Cette démarche se veut être la pose du premier jalon d'une opération de grande envergure. Les objectifs sont nombreux dont l'appel à la presse nationale au «strict respect» du droit en matière de financements étrangers et celui de traquer les publications de fausses informations. «Les financements étrangers de la presse nationale (tous supports confondus), de quelque nature et provenance que ce soit sont absolument interdits» est-il précisé.