A Annaba où il était en visite de travail et d'inspection du complexe sidérurgique El Hadjar, le ministre de l'Industrie Ferhat Ait Ali Braham s'est longuement attardé sur les différents projets de réhabilitation. Ils lui ont été soumis dans le cadre de projet de relance d'entités industrielles. La production sidérurgique notamment sous ses différentes formes. De même qu'il a prêté une oreille attentive aux explications qui lui ont été fournies en ce qui concerne les projets destinés à remettre au niveau technologique les équipements de production en amont de son processus ainsi que des zones annexes. Il a également pris connaissance du Plan de développement qui, entamé en mars 2018, permettra à l'entreprise de sécuriser les installations de production, d'incidents majeurs et de protéger le Haut-Fourneau en assurant un régime minimal de fonctionnement. Assurer un niveau de vente minimal de 1 million de tonnes/an formant le point d'équilibre financier actuel de l'entreprise. De prioriser en termes d'investissement les lignes de production des produits plats dans l'objectif d'assurer les volumes requis et d'améliorer la qualité de ces produits. De saturer les lignes de production de produits à fortes valeurs ajoutées en fonction des besoins du marché. De réduire les coûts de production par la standardisation du fonctionnement de l'usine. Le ministre a, par ailleurs, abordé la question de la réhabilitation de différents outils de production à l'image du laminoir à chaud, laminoir à froid et la centrale à oxygène pour un redémarrage après réhabilitations en 2023. Il s'agirait d'atteindre les objectifs de production de respectivement 600.000 tonnes et 700.000 tonnes de coke bobines laminées à chaud. Les mêmes attentes d'amélioration de la production sont programmées en termes de laminoirs à froid, aciérie à billettes. Dans leurs explications faites au ministre, les cadres gestionnaires ont parlé d'alimentation en énergie électrique du complexe par la mise en place de deux grosses lignes de réseau électrique national de 400 KV à partir de Berrahal et Cherfa et assurer un traitement tertiaire au niveau de la station d'épuration d'eau usée à partir de la STEEP de Laalélick ainsi que le pompage et le transport de l'eau traitée vers le complexe El Hadjar. Durant toute la durée de la présence du ministre au complexe, l'optimisme des travailleurs était clairement affiché. Il l'était dans les propos et dans les comportements quant aux beaux jours qui attendent les 6.200 travailleurs dont 453 en CTA et 1.856 en CDD. Optimisme aussi en ce qui concerne la commercialisation des produits de Sider. Cela a été démontré en 2019 où malgré les nombreux incidents comme les inondations, la répartition des ventes s'est faite ainsi en termes de produits longs à 50,35%, produits plats 42,55% et autres ponctués à hauteurs de 07,10%. En termes de clientèles, la marché national est de loin le meilleur consommateur avec 82,48% avec 17,52% seulement pour l'exportation. Il faut dire qu'à avec la multitude de problèmes auxquels s'ajoutent les perturbations générées par les changements opérés à la tête de la direction générale, le complexe Sider arrivait difficilement à sortir la tête de l'eau. C'est la cas de le dire avec en 2016, un arrêt pour réhabilitation. En 2017, l'enregistrement d'une production de l'exercice 2017 de l'ordre de 22.343.800 KDA après le démarrage de l'usine fin 2017. La production durant l'exercice 2018 de 48.113.402 KDA et pour 2019 la production durant cet exercice de l'équivalent en produits de 37.355.224 KDA. En fait, le ministre s'est longuement attardé à écouter ses interlocuteurs cadres gestionnaires. Il a prêté une oreille attentive à tout ce qui lui était dit avec, parfois, des regards bien appuyés à ses proches collaborateurs. Ces derniers paraissaient instruits à l'effet de ne rien laisser passer. Les uns et les autres membres de la délégation ministérielle ont constaté que toutes les installations du complexe sont à l'arrêt. Du Haut-Fourneau à la Cokerie, de l'ACO billettes à la PMA et du LAF au LRB et bien d'autres installations de production, toutes nécessitaient une reprise en main. On peut même annoncer que le ministre n'est pas venu les mains vides. Tout porte à croire qu'il envisage annoncer sa décision de débloquer les enveloppes financières aujourd'hui mardi. Il profitera certainement de prise de contact avec les travailleurs de l'entreprise Ferrovial pour le faire. C'est-à-dire ordonner une opération de réhabilitation au même titre que le complexe Sider.