La dynamique de l'«Algérie nouvelle sans corruption», lancée depuis plus d'une année et renforcée après l'élection le 12 décembre 2019, du Président Abdelmadjid Tebboune, va connaître une plus forte impulsion donnée par la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la corruption. «Cette stratégie nationale veillera à bannir la corruption dans une perspective de transformation de la société algérienne et dans un souci de protection et de bonne gestion des deniers publics», a affirmé le président de l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLC), Tarek Kour, qui intervenait jeudi, à Alger, lors d'une session de consultations techniques internationales liées à l'élaboration de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la corruption, tenue par visio-conférence. Cette stratégie, a-t-il ajouté, vise à «asseoir un Etat de droit consacrant la transparence et la redevabilité dans la gestion des affaires publiques». Selon les indications fournies par Tarek Kour, cité par l'APS, l'avant-projet de cette stratégie nationale de prévention et de lutte contre la corruption sera bientôt soumis aux autorités publiques. Il a fait savoir qu'après approbation des autorités publiques, l'avant-projet sera confié à une commission qui sera chargée de la rédaction de la version finale de cette stratégie qui «devrait être dévoilée en décembre prochain», soit à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre la corruption, célébrée le 9 décembre, a-t-il précisé. L'ONPLC prévoit l'entrée en vigueur de cette stratégie dès l'entame de l'année prochaine, selon son président, conformément au Plan 2021-2025, élaboré par cet organe pour la mise en œuvre de cette stratégie nationale. Cette dernière est articulée sur cinq axes principaux : la transparence et la moralisation de la vie publique, la participation de la société civile et des médias à la prévention et la lutte contre la corruption, la promotion de la transparence et de l'intégrité du secteur économique, le renforcement du rôle et des capacités des organes de contrôles et de la justice dans la lutte contre la corruption, ainsi que la coopération internationale et le recouvrement des avoirs, a fait savoir le même responsable. Elle sera opérée par secteur et des cartographies de risques ont été déjà établies pour des secteurs comme les finances, le commerce, la santé et d'autres, a souligné Tarek Kour. Elle contribuera ainsi à l'accomplissement des objectifs de l'agenda 2063 de l'Union africaine, à la réalisation des Objectifs de développement durable à l'horizon 2030, ainsi qu'à l'implémentation d'un climat politique, économique et social intègre, conformément aux exigences de la convention des Nations unies contre la corruption. A la même occasion, le représentant du ministère des Affaires étrangères, Moulay Larbi Chaalal, a indiqué que la session de consultations techniques internationales liées à l'élaboration de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la corruption, est «une étape supplémentaire dans le processus de l'élaboration de cette stratégie entamé il y a sept mois», ajoutant qu'après les consultations nationales ayant regroupé les acteurs nationaux, cette consultation technique avec les experts internationaux complémente et enrichit le travail accompli jusque-là. L'objectif de cette consultation technique internationale, selon lui, est d'intégrer les normes et les pratiques internationales dans la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la corruption, permettant d'améliorer son projet et assurer la réussite de sa mise en œuvre. L'élaboration de la stratégie a été lancée peu de temps après la nomination du nouveau président de l'Organe, en mai 2019. A rappeler que l'Algérie, qui compte parmi les premiers Etats signataires de la convention des Nations unies contre la corruption en 2004, traduite par la loi relative à la prévention et la lutte contre la corruption en 2006, est engagée aujourd'hui dans un processus de formulation de sa première stratégie nationale de lutte contre la corruption. L'article 20 de la loi algérienne relative à la prévention et la lutte contre la corruption stipule que l'ONPLC a pour mission de «proposer une politique globale de prévention de la corruption, consacrant les principes d'Etat de droit et reflétant l'intégrité, la transparence, ainsi que la responsabilité dans la gestion des affaires publiques et des biens publics». Cette mission fut consacrée à travers l'article 203 de la révision de la Constitution de 2016.