La propagation du Coronavirus poursuit sa progression un peu partout dans le monde et bat son plein dans certains pays comparés à d'autres. En Algérie, la hausse du nombre de contaminations au Covid-19 et de celui des décès depuis le mois de juin dernier a surclassé le pays en tête de ceux les plus touchés par l'épidémie en Afrique et même dans le monde arabe. Ce qui a conduit l'Etat à durcir le ton et à mettre en place des mesures drastiques pour endiguer cette progression qui s'avère aujourd'hui prendre du recul. La stabilisation de la situation comme l'avait annoncé récemment, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière accorde plus du crédit aux personnels soignants et à l'Etat afin de choisir le vaccin anti-Covid-19, le plus concluant à l'essai. Hier, le Président russe Vladimir Poutine a annoncé, exclusivement, lui-même l'enregistrement du premier vaccin anti-Covid-19, mis au point par les laboratoires russes. Ce qui pourrait être une bonne nouvelle pour l'Etat algérien qui s'emploie depuis plusieurs semaines avec l'aval du Comité scientifique chargé de suivi de l'évolution de l'épidémie d'examiner toutes les offres de ce vaccin afin de l'acquérir avant la fin de l'année en cours. Les autorités algériennes avaient assuré à maintes reprises que l'Algérie est «prête à acheter les vaccins anti-Covid-19 quel que soit leurs coûts», ouvrant ainsi la voie, quelque part, à la surenchère. Par ailleurs, elles avaient précisé, pour éviter toute ambigüité sur le sujet, qu'elles ont entamé des contacts avec la Russie et relativement avec la Chine pour l'éventuel achat d'un vaccin. Aujourd'hui, le 11 août 2020, après plusieurs mois de travail acharné, les chercheurs russes valident leur vaccin anti-Covid-19 que le Président Poutine a approuvé et annoncé en grande pompe sur les médias locaux russes. Une nouvelle qui a fait le tour de la terre en une fraction de seconde. Une révolution et une avancée inégalée dans la lutte contre le Coronavirus qui a causé plus de 730.000 décès à travers le monde et plus de 20 millions de cas de contamination. En effet, la Russie a déjà affiché sa satisfaction et conviction quant à l'efficacité des tests menés sur plusieurs personnes atteints du Covid-19. C'est suite à ces résultats concluant, d'ores et déjà, annoncé, il n'y a pas longtemps, par le ministre de la Défense russe qu'aujourd'hui la Russie se vante d'avoir développé en exclusivité le premier vaccin contre le Coronavirus. Pour rappel, quelques semaines avant cette annonce, des scientifiques étrangers et l'Organisation Internationale de la Santé avaient exprimé leur préoccupation concernant « la rapidité de la mise au point d'un tel vaccin et avaient appelé au respect de lignes directrices et directives claires de l'OMS. Malgré le scepticisme de l'OMS, peu enthousiaste à cette annonce dû, peut-être, au fait que le premier vaccin soit russe, le Président Poutine quant à lui, semble plus que convaincu de la réussite de ce premier «remède», baptisé «Spoutnik V». Le choix de l'appellation n'est pas fortuit étant donné qu'il fait référence au satellite soviétique, premier appareil spatial mis en orbite. Ce premier antidote a été développé par le Centre de recherches en épidémiologie et microbiologie Nikolaï Gamaleïa, avec le ministère russe de la Défense. Les autorités russes aspirent à entamer la production en quantité dès la fin du mois d'août en cours ou au début du mois de septembre afin de permettre de vacciner, en priorité, les soignants qui sont au front depuis le début de la pandémie, et ce, avant de le mettre en circulation le début du mois de janvier 2021. Pour arrêter toute polémique quant à son efficacité, pouvant semer le doute auprès des intéressés, la Russie rassure que ce premier vaccin garantie «une immunité durable», ce qu'a affirmé le ministère de la Santé russe, soulignant que «la double inoculation permettait de former une immunité longue et pouvait durer deux ans». M. Poutine a assuré d'ailleurs qu'une de ses filles s'était fait inoculer le vaccin. Ainsi, la Russie met fin à une longue et féroce compétitivité des industriels et des laboratoires qui se dispute l'exclusivité de la mise au point d'un premier vaccin contre le Covid-19. Face à la circulation rapide du virus, les pays lourdement touchés par cette pandémie, n'ont d'autre choix que de s'inscrire sur la liste des prétendants à l'achat des premiers lots de vaccinations. L'Algérie a déjà exprimé son intention de concourir et d'investir coûte que coûte dans l'acquisition d'un vaccin. Ce n'est plus un effet d'annonce. L'Algérie sera sûrement parmi les premiers pays à prétendre à l'achat du vaccin anti-Covid-19.