Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a instruit, avant-hier dimanche, lors de la réunion périodique du Conseil des ministres qu'il a présidé par visioconférence, le gouvernement à l'effet d'accompagner le groupe pharmaceutique Saidal, pour retrouver son leadership dans la production de médicaments et récupérer sa place et sa part précédente sur le marché national, qui était de 30% avant de passer à 10 % en raison des manipulations en faveur de l'importation. Et de privilégier l'augmentation de la production nationale de l'industrie pharmaceutique. «Le marché des médicaments en Algérie doit s'adapter à la nouvelle démarche économique qui vise à encourager la production nationale, en fournissant des devises et en prenant soin de la santé des citoyens », a-t-il affirmé. Le chef de l'Etat a également ordonné au Gouvernement d'accorder la priorité à l'augmentation de la production nationale pour ce qui est de la fabrication de médicaments et réduire la facture d'importation de 400 millions de dollars d'ici à la fin de l'année en cours. Et d'offrir à l'Agence nationale pour l'industrie pharmaceutique, placée sous la tutelle du ministère de l'Industrie pharmaceutique, le pouvoir de contrôler et de réguler le marché et le développement de l'industrie pharmaceutique. Abdelmadjid Tebboune a, en outre, ordonné d'ajouter un article dans le projet de loi présenté pour discussion afin de surveiller le stock de médicaments pour empêcher l'importation aléatoire des médicaments périmés, ou celles qui est stockée au lieu d'être détruits. Et de faire face aux laboratoires et les lobbies impliqués dans l'importation clandestine de médicaments, pour nuire à la production nationale et la contrebande de devises fortes et se concentrer sur l'accompagnement des jeunes et les entreprises émergentes dans l'industrie des produits pharmaceutiques afin de les encourager dans et l'exportation de leurs produits. Le chef de l'Etat a également demandé au Gouvernement d'ouvrir la voie aux jeunes et aux start-up pour accéder au monde de l'industrie pharmaceutique et exporter leurs produits, et de renforcer le contrôle en coordination avec les pays voisins notamment dans le Sud, face aux trafiquants de psychotropes et de drogue, utilisés parfois en tant qu'arme pour déstabiliser les Etats. Mardi dernier, le ministre de l'Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed avait estimé, sur les ondes de la Chaîne III de la radio algérienne, que la relance attendue de la filière de l'industrie du médicament en Algérie, dont certains secteurs se sont trouvés bloqués, durant de nombreuses années, par des groupements d'intérêts, pourrait sur une courte période, contribuer à réduire d'environ 400 millions de dollars la facture d'importation de ces produits. «Le plan de relance de la filière des produits de soins lui permettra de renforcer notablement sa production et de s'ouvrir progressivement vers les marchés à l'étranger», avait indiqué le représentant du gouvernement. L'invité de la rédaction de la Chaîne III de la radio algérienne avait, à l'occasion, révélé qu'à partir du mois prochain, certains médicaments dont les Algériens ont besoin, seront fabriqués, notamment ceux utilisés pour traiter la Covid-19. «De l'entrée en production attendue d'une quarantaine d'entreprises de production de produits de soins, l'une d'elles va produire un traitement, jusqu'ici sous monopole», pouvant être utilisé contre la Covid-19», avait-il poursuivi.