Le directeur général de l'Institut Pasteur, Fawzi Derrar, a assuré, hier mardi à Alger, que la situation épidémiologique actuelle en Algérie causée par la pandémie du Coronavirus (Covid-19) est stable. «La situation épidémiologique en Algérie est bonne avec le passage de la phase épidémiologique aiguë, en particulier les mois de mai et juin derniers, mais la stabilité a commencé vers la fin du mois de juillet dernier», a-t-il indiqué. Intervenant sur les ondes de la Chaîne I de la radio algérienne dont il était l'invité de l'émission «La matinale», le DG de l'Institut Pasteur a estimé que le mois de juillet dernier a été le tournant. «Vers le fin du mois de juillet dernier, la courbe a commencé à baisser, pour atteindre actuellement les chiffres plutôt stables au vu les caractéristiques de ce virus», a observé Fawzi Derar, soulignant que la situation dans les hôpitaux s'est améliorée, notamment en termes de pression, ce qui est également le cas pour les réanimations. Evoquant les dernières mises en garde de l'Organisation mondiale de la santé contre une résurgence du Covid-19 avec une augmentation, significative, du nombre de personnes infectées dans les deux prochains mois, octobre et novembre, l'invité de l'émission «La matinale» de la Chaîne I de la radio algérienne a estimé que les prévisions sont raisonnables. Compte tenu, a-t-il dit, d'un certain nombre de facteurs combinés, dont le plus important est la baisse des températures saisonnières avec le début de la saison d'automne, ainsi que la rentrée sociale et scolaire, notamment dans la plupart des pays européens, ce qui augmente le nombre de personnes qui seront en contact direct. «Tous ces indicateurs suggèrent que la propagation de l'épidémie du Coronavirus qui est à des niveaux très élevés dans de nombreux pays européens et aux Etats-Unis d'Amérique, va s'intensifier dans les mois à venir», a encore observé le DG de l'Institut Pasteur. S'agissant d'une probable résurgence du Covid-19 en Algérie comme cela est le cas, actuellement, en Europe, le directeur général de l'Institut Pasteur a fait savoir que l'Algérie n'est pas dans la même situation épidémiologique enregistrée en Europe. «Nous devons donc profiter de l'occasion et utiliser ce que nous observons des développements épidémiologiques là-bas afin de contrôler la propagation du virus ici, en plus des indicateurs de la propagation d'autres maladies comme la grippe saisonnière», a-t-il indiqué encore. Faisant observer qu'en Algérie, la grippe saisonnière enregistre son pic du 10 janvier à la première semaine de février, l'invité de l'émission «La matinale» de la Chaîne I de la radio algérienne a rappelé que les anticorps issus du vaccin antigrippal ne se forment que trois semaines après la vaccination. «Il est donc très important qu'un nombre suffisant de personnes âgées et de leurs proches soient vaccinés», a insisté le DG de l'Institut Pasteur, Fawzi Derar.