Outre la crise sanitaire engendrant un arrêt de cours de plusieurs mois et le retour polémique aux classes le mois d'octobre dernier participant ou pas à une deuxième vague de contaminations au Covid-19, le secteur de l'éducation nationale semble devoir faire face à de nouvelles perturbations. Une journée de protestation avec arrêt de travail est annoncée pour demain. Dans un communiqué rendu public hier, l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef) a appelé l'ensemble des travailleurs du secteur de l'éducation nationale à une journée de protestation demain mercredi. L'action de protestation avec un arrêt de travail d'une journée est provoquée essentiellement par les dernières déclarations du ministre de la Santé, concernant la responsabilité des enseignants dans la transmission du virus Covid-19. «Au moment où nous nous attendions à des solutions efficaces de la part des pouvoirs publics, nous sommes surpris par les déclarations du ministre de la Santé, qui portent la responsabilité des travailleurs de l'éducation à transmettre le virus de la Covid-19 à partir des cafés aux établissements scolaires», regrette l'Unpef dans son communiqué. A noter que les déclarations du ministre de la Santé ne sont pas le même «problème» des représentants syndicaux des travailleurs de l'éducation puisque ces derniers mettent en clair un ensemble de revendications dont l'obligation de faire un examen complet du calendrier hebdomadaire des trois phases. Ils appellent, en effet, à réduire le nombre de cours et en gardant le samedi comme jour de congé, libérer les écoles primaires de la gestion des groupes locaux et soutenir le budget de gestion des collèges et lycées pour faire face à cette pandémie. «Trouver des solutions urgentes pour accueillir les professeurs travaillant loin de leur lieu de résidence dans ces circonstances exceptionnelles», insiste-t-on. Par ailleurs, concernant les établissements d'enseignement, l'Unpef revendique l'activation du dossier de médecine du travail pour mener une enquête épidémiologique dans le secteur de l'éducation concernant la Covid-19 et revoir les lois, la protection sociale des éducateurs de manière à préserver le parrainage et les soins de santé tout en offrant des postes adaptés. A peine six semaines depuis la reprise des cours, le secteur de l'éducation risque de nombreuses perturbations liées à la situation sanitaire très inquiétante et des actions de protestation qui commencent à voir le jour dans un climat général déjà tendu.