En effet, des centaines d'agents communaux de la wilaya de Aïn Témouchent se sont rassemblés hier devant le siège de la wilaya de Aïn Témouchent pour revendiquer leurs droits socioprofessionnels. Selon leur délégué, «nous avons présenté une plateforme de revendications. A notre surprise, les agents communaux sont les seuls qui n'ont pas bénéficié de la prime de risque contre le coronavirus. Pourquoi cette exclusion alors que nous sommes les plus exposés aux risques de contamination ?». «La plupart d'entre nous ont été recrutés depuis l'année 1992 pour occuper des postes ordinaires, soit accomplir un travail de huit heures, malheureusement ils ont été dégradés en travail contractuel travaillant 5 heures par jour, alors qu'ils travaillent quotidiennement pendant huit heures par jour au lieu de les titulariser dans leurs postes. Le comble, des agents recrutés après nous ont été déclarés directement au régime de huit heures. Nous avons écrit maintes fois aux autorités concernées mais sans aucune suite. Alors nous avons décidé aujourd'hui de sortir et de soulever nos préoccupations au premier responsable de la wilaya». En se fiant aux déclarations d'un agent, M. Goumbri Boubake présentant ses documents administratifs, agent exerçant dans la collectivité locale de Aïn Témouchent se confie : «après plus de 25 ans de travail, je suis considéré comme un travailleur contractuel au régime de 5 heures. Je n'ai jamais bénéficié de promotions ni d'avantages en relation avec mon activité. Ma carrière professionnelle a été brisée par l'administration, et pourtant, j'étais recruté au poste d'agent de sécurité et de surveillance depuis le 9/6/1994 au régime de huit heures, puis dégradé en agent polyvalent à partir de 1997 au régime de 5 heures». Ces travailleurs protestataires ont évoqué que le veilleur de nuit se repose uniquement une nuit alors, que la réglementation du travail prévoit deux nuits de repos . Le délégué a déclaré qu'il a été très bien reçu par le secrétaire général qui a promis d'étudier leurs revendications au cas par cas. Ces agents communaux ont décidé de recourir à un autre sit-in en l'absence d' une lueur d'espoir dans les plus brefs délais.