Le Conseil National de l'Ordre des Pharmaciens (Cnop) a réagi, avant-hier dimanche à la grève blanche lancée depuis une semaine par le Syndicat national des pharmaciens d'officine (Snapo), reprochant à cette structure syndicale son isolement de l'ensemble de la profession. «A défaut de propositions constructives pour améliorer la situation de notre profession et la préservation de la santé de nos concitoyens, le Snapo s'isole de l'ensemble de la profession et verse dans des polémiques diffamatoires», a indiqué le Cnop dans un communiqué rendu public avant-hier dimanche. Un document à travers lequel l'Ordre des pharmaciens a condamné, fermement et sans réserve, les déclarations, publications et appels à la grève et boycott des commandes par le Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine (Snapo). Le Conseil national de l'ordre des pharmaciens a, à l'occasion, salué, la solidarité, le courage et les efforts consentis par l'ensemble de la corporation pharmaceutique pour faire face à la crise sanitaire liée au Coronavirus (Covid-19), qui a, a observé le Cnop, bousculée les systèmes de santé de la planète entière et à laquelle il continue à faire face. Réitérant, au passage, son soutien aux réformes engagées et auxquelles il est associé aux côtés des autres acteurs pour développer le secteur de la pharmacie. De son côté, l'Association algérienne des distributeurs pharmaceutiques (Adpha) a estimé que le Syndicat national des pharmaciens d'officine se trompe de cible en s'attaquant aux distributeurs. «L'ensemble des acteurs de la chaîne du médicament sont soumis aux mêmes contraintes et aux mêmes règles et visent le même objectif», a indiqué cette Association dans un communiqué en réponse à la grève blanche lancée depuis une semaine par cette structure syndicale. Estimant préférable, de faire prévaloir le dialogue et la recherche de solutions constructives, impliquant producteurs, distributeurs et pharmaciens d'officines en concertation étroite avec les autorités publiques compétentes. Les ruptures, notent les rédacteurs du document, n'ont pas pour origine une quelconque pratique malsaine des distributeurs, mais elles tiennent à des problèmes inhérents au fonctionnement du mode de régulation. «Ces problèmes se sont toujours rapportés aux retards des autorisations de programmes d'importation, aux limites du système d'enregistrement, à la gestion des interdictions d'importation et à l'absence d'un système d'informations», note l'Adpha dans son communiqué. Faisant remarquer que ce sont ces problèmes en amont qui dérèglent la distribution et non l'inverse. Une réorganisation est engagée, affirme l'organisation professionnelle des distributeurs pharmaceutiques, appelant, à l'occasion, les acteurs principaux du secteur, à l'image du Snapo, à s'en tenir à un minimum de réserve et ne devraient pas alimenter les inquiétudes qui s'expriment au niveau de la population. «Il y a plusieurs solutions plus apaisantes et moins contestables de dénoncer le phénomène des ruptures».