L'Etat sera intransigeant face aux dérapages émanant de milieux séparatistes et de mouvances illégales proches du terrorisme, qui exploitent les marches hebdomadaires. L'avertissement a été donné par le Président Abdelmadjid Tebboune, mardi, au cours de la réunion périodique du Haut Conseil de Sécurité, qu'il a présidée. Le Haut Conseil de Sécurité a procédé à l'évaluation de la situation générale du pays sur les plans politique et sécuritaire, selon un communiqué de la Présidence de la République. «Après avoir écouté les interventions des membres du Haut Conseil de Sécurité sur les questions inscrites à l'ordre du jour, le président de la République a salué les efforts déployés par les institutions de l'Etat pour la préparation des élections législatives du 12 juin 2021, mettant l'accent sur l'impératif de prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la réussite de cette échéance», a ajouté la même source. «Le Haut Conseil de Sécurité s'est également penché sur les actes subversifs et les graves dérapages émanant de milieux séparatistes et de mouvances illégales proches du terrorisme, qui exploitent les marches hebdomadaires», selon la même source. A ce propos, «le président de la République a affirmé que l'Etat sera intransigeant face à ces dérapages, qui sortent du cadre de la démocratie et des droits de l'Homme, donnant instruction pour l'application immédiate et rigoureuse de la loi en vue de mettre terme à ces activités non innocentes et à ces dépassements sans précédent, notamment à l'égard des institutions et symboles de l'Etat, et qui tentent d'entraver le processus démocratique et développemental en Algérie», a conclu le communiqué. Ce n'est pas la première fois que le Président Tebboune évoque la manipulation du Hirak, dans sa deuxième version (post-démission de Bouteflika le 2 avril 2019), à partir d'incitations lancées de l'étranger. Cette agitation se déroule sur fond de propagande et d'actes de sabotage de services publics visant à semer l'alarmisme et la panique au sein de la population. En août dernier, lors d'une entrevue accordée à des médias nationaux, le Président Tebboune avait clairement fait comprendre, en termes allusifs ou directs, que certains faits qui ternissent l'image du pays, n'ont rien de fortuit et que leurs auteurs ont même été payés pour les commettre dans ce but, sachant que ces actions sont relayées par une campagne de dénigrement à travers les médias et réseaux sociaux qui se sont spécialisés dans ce créneau anti-Algérie. Des dispositions, ont été adoptées pour criminaliser ces actes qui se sont répandus au point de menacer la sécurité et la stabilité du pays, notamment la diffusion de fakenews pour porter atteinte à l'ordre et à la sécurité publics, l'atteinte à la sûreté de l'Etat et à l'unité nationale. On peut citer l'affaire des liquidités au niveau des agences et distributeurs de billets d'Algérie Poste, les incendies de forêts, la campagne mensongère autour des harragas... les pénuries artificielles de semoule, huile, les coupures d'eau et d'électricité, à des moments très sensibles. Depuis l'été dernier, les observateurs ont noté l'activisme des réseaux de la mouvance de l'ex-FIS regroupés au sein de l'organisation Rachad qui cherchent à partir de l'étranger où ils sont installés, à faire sortir le Hirak de sa démarche pacifique et à l'amener à une escalade dans la provocation que l'on retrouve notamment dans les slogans fantaisistes qui reviennent dans les manifestations du vendredi et accessoirement dans celles du mardi abusivement présentées comme «marches des étudiants», alors que ces marches ont été squattées depuis mai 2019, par les éléments de l'ex-FIS. En convergence avec les résidus de l'ex-FIS, les séparatistes du MAK multiplient eux aussi les provocations par leurs slogans fantaisistes lancés au cours des manifestations du mardi et du vendredi à Alger-Centre et dans quelques autres villes du pays. Les Algériens ont prouvé qu'ils ne veulent pas suivre les activistes jusqu'auboutistes, issus de courants identitaires dont certaines fractions sont irréductiblement opposées les unes aux autres, une alliance contre-nature de circonstance qui n'arrive pas à cacher ses contradictions derrière des slogans «fourre-tout». Les Algériens ne veulent également pas laisser faire la «printanisation» de leur pays, à l'image de la catastrophe qui s'est abattu sur les peuples des pays de la région, ravagés par le terrorisme.