Une dizaine de travailleurs de l'EPIC Art et Culture, sous tutelle de la wilaya d'Alger, observent depuis exactement 73 jours un mouvement de protestation au niveau de la centrale syndicale (UGTA) dénonçant leur licenciement abusif survenu en décembre 2016. Ils interpellent le président Tebboune d'intervenir pour le règlement de leur situation. Les protestataires qui investissement les couloirs de l'UGTA depuis le 18 avril dernier, crient à l'injustice exercée à leur encontre de la part de l'administration de l'EPIC Art et Culture et revendiquent leur réintégration. «Jusqu'à ce jour, il n'y a eu aucun geste concret montrant la bonne intention de la tutelle pour le règlement de notre situation socioprofessionnelle», nous indiquent-ils, réclamant leurs droits les plus légitimes. Ces travailleurs malmenés dans plusieurs sens, affirment avoir reçu des promesses jamais tenues et sans aucune garantie. Il s'agit d'un ensemble de propositions unilatérales qui remontent, précise-t-on, à l'administration Zoukh. Il s'agit notamment d'une proposition allant dans le sens d'un nouveau recrutement dans une autre EPIC, alors que les licenciés abusivement travaillaient sous contrat d'une durée indéterminée (CDI), ce qui rend ladite proposition de l'administration à la fois illogique et illégale. Pour ce qui est des raisons du licenciement, les concernés avancent la thèse d'un règlement de compte faisant suite à une réclamation, à l'époque, pour l'ouverture d'une enquête sur la gestion douteuse de l'EPIC, ce qui leur a coûté leurs postes de travail. Depuis, au moins neuf pères de famille sont sans revenus et ne savent pas à quel saint se vouer devant le silence total de l'employeur ainsi que celui de leurs représentants au sein de l'UGTA. En effet, ils interpellent les hautes autorités de l'Etat, à leur tête le président de la République pour leur rendre justice.