Les incendies criminels des forêts du lundi 9 août 2021 dans plusieurs régions du pays et le complot «presque parfait» qu'ils étaient destinés à servir, ont montré que l'enjeu sécuritaire est un défi qui s'impose de nouveau à l'Algérie, confirmé par d'autres évènements auxquels s'est trouvé confronté notre pays. A juste titre, le Plan d'action du Gouvernement adopté lundi en Conseil des ministres, lors d'une réunion extraordinaire présidée par le Président Abdelmadjid Tebboune, comprend un axe consacré au renforcement de la sécurité et de la défense, nationales. Il s'agit de la poursuite de la modernisation de l'Armée nationale populaire (ANP) et du développement de ses capacités ; le renforcement des efforts garantissant la sécurité des frontières nationales et lutte contre les résidus du terrorisme et le crime organisé transfrontalier ; la contribution de l'ANP au développement économique ; le renforcement des moyens et capacités de la cyber-défense pour sécuriser les systèmes informatiques de l'ensemble des institutions et organes étatiques. Il y a également un axe portant sur une politique étrangère dynamique et proactive. En la matière, le Plan d'action repose sur l'actualisation des objectifs et missions de la diplomatie algérienne à la lumière des valeurs et des principes inébranlables de la politique étrangère ; la poursuite de la défense de la souveraineté des Etats et de l'appui aux causes justes et légitimes ; la mise en place de la diplomatie économique au service du Plan de relance économique 2020/2024. Le contexte régional a été modifié par l'alliance active établie par le Maroc avec l'entité sioniste contre l'Algérie. Le Makhzen a multiplié les attaques visant notre pays dans de vaines tentatives de l'affaiblir pour réaliser les objectifs de son allié sioniste. Les ennemis de l'Algérie sont aidés par des connivences internes à travers les réseaux sociaux ou des blogs ou autres médias qui utilisent les failles qui existent dans la société. Un des objectifs de ces ennemis est d'affaiblir la souveraineté politique pour libérer la route à l'ingérence étrangère. Il y a tout un travail sur les réseaux sociaux pour distiller des mensonges sur l'Algérie en espérant qu'une partie de nos concitoyens, vulnérables et crédules, véhiculeront cette propagande dans le but de déstabiliser le pays. Les médias sociaux sont utilisés pour la guerre de 4ème génération contre l'Algérie, comme l'explique bien l'auteur et chercheur algérien Ahmed Bensaada qui explique que ces médias sociaux font bénéficier d'une large médiatisation des sites et profils soutenant le démantèlement de l'Etat-nation et l'aventurisme de la transition. Il fait état de nombre de sites algériens signalés et suspendus et qui défendaient la stabilité des institutions de la République. Pour s'opposer à cette offensive programmée contre notre pays, il faut renforcer le front intérieur et faire preuve de davantage de vigilance et de prudence. Tout récemment, dans un message adressé aux éléments de l'ANP à l'occasion de la célébration du double anniversaire commémorant les offensives du Nord Constantinois et la tenue du Congrès de la Soummam (20 août 1955-1956), le Général de corps d'Armée Saïd Chanegriha, Chef d'Etat-major de l'ANP, déclarait : «Nous n'avons eu de cesse de mettre en garde contre ce complot et avions réalisé, très tôt, ses motivations et ses proportions, c'est pourquoi nous sommes déterminés à le déjouer, peu importent les efforts et les sacrifices, avec le soutien de notre vaillant peuple qui s'est illustré par les plus belles images de solidarité et de fraternité durant cette tragédie et n'a pas cédé aux discours empoisonnés». La situation créée par l'alliance du Maroc avec l'entité sioniste, en coordination avec d'autres puissances occidentales, pose l'exigence de réexaminer avec sérénité, et en tenant compte de nos intérêts, l'ensemble de nos relations avec ces pays, comme l'a souligné un ancien diplomate algérien. Cette situation exige également le renforcement du front intérieur en veillant à trouver des solutions rapides aux problèmes et préoccupations des Algériens. Le Plan d'action évoque ce souci en traitant de la santé, l'enseignement, l'habitat, la sécurité sociale et la retraite, l'emploi, l'approvisionnement en eau, le pouvoir d'achat et insiste sur la mobilisation des ressources financières pour réaliser les objectifs sociaux. Une politique économique en cohérence avec la nécessité de préserver la souveraineté nationale.