Les cours du pétrole évoluent depuis des semaines sur un terrain haussier et profitent de la reprise accélérée de la demande mondiale du brut de l'or noir, contrairement à l'offre qui reste modeste. Ce bond spectaculaire des prix est soutenu par la décision prise, la semaine dernière, par l'Organisation des pays producteurs du pétrole (Opep) et leurs alliés non-Opep de maintenir leur plan de production décidé au mois de juillet passé. Tirés, également, par la hausse vertigineuse des prix du gaz sur le marché mondial. Divers autres facteurs sont à l'origine de l'envolée des cours du pétrole et du gaz (le Royaume-Uni traverse depuis quelques semaines sa pire crise de carburant). Une pénurie qui soutient, indirectement, la pression inflationniste sur le marché du pétrole et du gaz. Les cours du pétrole ont augmenté de plus de 4% en une semaine. Le baril de Brent pour livraison en décembre à frôlé la barre des 83 dollars à la clôture de la séance hebdomadaire, tandis que le baril WTI, a dépassé les 80 dollars le baril pour la première fois depuis fin 2014. Les prix du pétrole et du gaz risquent de flamber encore, selon certains experts qui redoutent un choc de demande qui constitue une menace pour la relance de l'économie mondiale. Nombreux sont ceux qui pointent la décision de l'Opep+ qui a refusé de réviser sa stratégie de production et l'ouverture libre de ses vannes, par prudence. Une décision qui était sans surprise, mais qui a été critiquée par de nombreux analystes, qui craignent un effet boule de neige de la crise de carburant que vit le Royaume-Uni. D'autres redoutent l'impact de cette hausse sur la production de l'électricité, notamment, à l'approche de la saison hivernale. En effet, la flambée des cours du gaz en Europe et en Asie profite au pétrole et à certains pays producteurs du gaz à l'instar de la Russie. Le Président russe, Vladimir Poutine, est intervenu la semaine dernière après l'incendie qui s'est déclaré dans une usine russe de production de gaz, assurant que «la Russie pourrait stabiliser le marché mondial». La hausse de la demande de gaz et du pétrole profite à l'ensemble des pays producteurs de ces deux matières premières indispensables pour la stabilité sociale et la relance des activités manufacturières des pays industrialisés. La faiblesse de la monnaie américaine, le Dollar, face à l'euro et aux principales monnaies convertibles a soutenu les prix du pétrole, alors que la hausse des stocks de brut américains n'ont pas eu une grande influence sur les cours du pétrole qui continue son ascension depuis deux semaines. Les prix du pétrole ont connu un léger repli, vite récupéré après les derniers chiffres publiés par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), sur «les stocks de brut qui avaient grimpé de 2,3 millions de barils la semaine passée». En hausse pour la deuxième semaine consécutive, ce qui avait même surpris les investisseurs».