Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, a affirmé, avant-hier lundi à Alger, que l'Algérie, à l'instar des autres pays islamiques, a préparé le terrain pour faire réussir les transactions financières en conformité avec la chariaâ islamique aussi bien pour l'ensemble des opérateurs économiques que les citoyens. Et ce, a-t-il dit, par la mise en place, pour la première fois, d'un cadre juridique définissant les opérations bancaires relatives à la finance islamique par la Banque Centrale en avril 2020. «L'Algérie sera une tribune pour la concrétisation de la finance islamique en Afrique après avoir franchi de grands pas dans ce domaine», a-t-il indiqué. S'exprimant à l'ouverture d'une Journée d'information sur la finance islamique organisée à l'Ecole supérieure algérienne des affaires (Esaa), à laquelle a pris part le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Rezig a fait savoir que la réussite de la finance islamique est conditionnée par sa combinaison avec l'assurance takaful en vue de lui donner un élan fort et, partant, développer et diversifier l'économie nationale et promouvoir l'exportation. L'Algérie, a poursuivi le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, possède des cadres et de grandes compétences en matière de finance islamique à l'intérieur et à l'extérieur du pays. «Les autorités ont accordé une grande attention à la formation dans ce domaine avec la création des spécialités dans différentes Universités à l'instar de l'Université de Blida», a-t-il fait remarquer. Pour sa part, le membre du Haut Conseil islamique (HCI), Mohamed Boudjellal a indiqué que la finance islamique a attiré en Algérie un taux très encourageant des fonds dont les montants seront, a-t-il dit, dévoilés à la fin de cette année. De son côté, le directeur général de l'Esaa, Karim Kiared est revenu sur la session préliminaire voire expérimentale que l'Ecole a organisée en juillet dernier, au profit des professionnels et des opérateurs économiques dans le domaine de la finance islamique. Notamment, a-t-il observé, en ce qui concerne l'expérience pionnière en Malaisie qui occupe la première place au monde en cette matière. «L'Ecole œuvrera, en continuité, à organiser des sessions de formation au profit des professionnels dans le domaine de la finance islamique qui seront dispensées par des experts algériens et étrangers, en vue de découvrir les dernières technologies et expériences des pays développés dans ce domaine, à l'instar de l'expérience de la Malaisie», a-t-il poursuivi. Sur un autre registre, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, est revenu, le jour-même, soit avant-hier lundi, à Blida, sur l'opération d'assainissement initiée par le Gouvernement. Révélant que ces dernières années, ses services ont recensé quelques 6.000 faux importateurs qui activaient, à travers le territoire national, avec des registres de commerce fictifs ou loués. C'était à l'ouverture des travaux d'une journée d'information sur «le rôle des médias dans la promotion des exportations hors hydrocarbures». Les mesures d'assainissement de ce secteur d'activité, entamées par le Gouvernement durant les années 2016, 2017 et 2018, a fait remarquer Kamel Rezig, ont permis de réduire le nombre des importateurs, en passant de 45.000 à 15.000. Un chiffre, a-t-il poursuivi, appelé à baisser encore pour être ramené à 9.000 importateurs prochainement.