La commémoration du 67e anniversaire du déclenchement de la Glorieuse guerre de libération nationale, a donné lieu à une magnifique démonstration populaire dans la capitale, à zéro heure le 1er novembre avec un défilé interminable de voitures transportant femmes, hommes et enfants, un concert de klaxons et un déploiement de drapeaux algériens, pour marquer le lancement à la même date et la même heure, en 1954, de la lutte armée qui finira par aboutir quelque sept ans et demi après à l'indépendance, après une occupation coloniale française de 132 ans. C'est la preuve que les Algériens, en particulier les plus jeunes, tiennent à entretenir la mémoire de la lutte anti-colonialiste engagée par leurs aïeux, dès les premiers instants de l'envahissement de l'Algérie par la soldatesque française, puis les années après jusqu'à la phase finale de la libération engagée par leurs aînés. Ils tiennent à montrer que la question mémorielle est une affaire du peuple algérien, d'autant plus que ces derniers mois ont été marqués par les attaques des nostalgiques du colonialisme contre notre pays, sous l'angle de la mémoire et de l'histoire. Le Président français Emmanuel Macron est allé jusqu'à nier l'attachement de notre peuple à la question de la mémoire, en affirmant qu'il s'agissait d'une rente mémorielle entretenue par le pouvoir algérien. Le Président français n'est pas au bout de ses surprises. La commémoration populaire du 67e anniversaire du déclenchement de la Guerre de libération nationale, devrait suffire à le convaincre que la question mémorielle est une question nationale, qui concerne le peuple algérien, et non pas une affaire de personnes. Les cérémonies ont été très diversifiées et ont eu lieu partout dans le pays : ré-inhumation des restes de chouhada tombés au champ d'honneur lors de la Guerre de libération nationale ; dénomination de structures publiques au nom de chouhada et de moudjahidine ; inauguration et mise en service de projets de développement, visant à améliorer le cadre de vie des citoyens ; exposition de photographies, reconstitutions, documents d'archives et notices explicatives retraçant le combat continu contre la colonisation dans différentes régions du pays et témoignent également de l'atrocité des crimes commis par les forces coloniales depuis 1830 ; lancement de la nouvelle chaîne de télévision d'information internationale algérienne en continu « AL24 NEWS » dans le cadre du renforcement de la présence de l'Algérie sur la scène médiatique internationale et du retentissement de ses positions vis-à-vis des causes régionales et internationales. A ce propos, il faut noter la présence en Algérie pour cette commémoration d'invités étrangers de marque qui symbolisent la portée universelle de la lutte armée du peuple algérien contre le colonialisme français. Parmi eux : l'ex-Président du Mozambique, Joaquim Chissano et l'ancien ministre sénégalais Abdoulaye Bathily, qui ont félicité les Algériens, appelant les peuples africains à s'inspirer de cette date «pour faire revivre l'espoir, la flamme de l'africanisme et l'esprit de l'indépendance et de l'unité». Présente également pour participer aux célébrations : la ministre libyenne des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Najla Mangoush, accompagnée de son homologue tunisien, Othman Jerandi. La ministre libyenne a tweeté via son compte officiel sur le site Twitter : «Je suis honorée d'assister à cette journée historique honorable dans l'histoire de l'Algérie». Elle a ajouté: «Les drapeaux tunisien et libyen flottent ensemble sur la terre de la grande Algérie. Accompagnée de mon collègue Jerandi, nous sommes venus partager ensemble avec nos frères à leur célébration, en apportant les félicitations de nos peuples, Algérie, Libye et Tunisie». Autre présence de marque : le président du Conseil national de transition (CNT), le colonel Malick Diaw, en qualité de représentant du président de la transition au Mali le colonel Assimi Goita et le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop qui sont arrivés dimanche à Alger. Les activités officielles ont été marquées par la cérémonie qui s'est déroulée lundi au sanctuaire des martyrs (Maqam Echahid) à Alger où le Président Abdelmadjid Tebboune s'est recueilli à la mémoire des martyrs de la Glorieuse guerre de libération nationale, en présence des plus hauts dirigeants du pays.