Les cours du pétrole repartent à la hausse après deux jours de baisse. A 82 dollars le baril, les prix du pétrole restent proches de leur record et tutoient à nouveau les sommets, malgré les menaces des Etats-Unis de puiser dans leurs réserves de brut pour contrecarrer la stratégie de production de l'Opep+ et la révision à la baisse des perspectives de la demande de l'or noir à la fin 2021. Ces données peuvent changer rapidement et bouleverser à nouveau le marché de l'énergie, en ébullition depuis quelques mois, en raison de l'envolée des prix du gaz (les carburants). Les Occidentaux cherchent leur bouc émissaire. Ces mêmes pays tiennent pour responsables les pays producteurs de pétrole et de gaz (Opep+), particulièrement, la Russie et même l'Algérie. Deux principaux fournisseurs de gaz de l'Europe, alors que les Etats-Unis de leur côté cherchent à faire pression sur les pays membres de l'Opep pour relever leur volume de production afin d'équilibrer l'offre et la demande et stabiliser les cours du pétrole, qui ont réussi à trouver leur niveau d'avant la crise sanitaire. Les pays membres de l'Alliance sont restés insensibles à la demande de Washington qui a menacé de puiser dans ses réserves de brut pour couvrir la demande du marché, mais surtout surpasser l'Opep+. Egalement lutter contre l'inflation galopante qui menace l'économie des Etats-Unis et de l'Europe. La demande supérieure à l'offre et la hausse des prix de l'énergie font grimper le taux d'inflation et exploser la colère de la société. La situation aux Etats-Unis semble plus critique qu'ailleurs et espèrent voir les cours du pétrole baisser durablement pour surmonter cette crise, le temps de revoir leur stratégie de l'énergie et l'accélération de la réalisation des centrales nucléaires et du gaz naturel vert. Une ambition nécessaire, selon les analystes du domaine qui craignent l'aggravation de la situation qui profiterait aux producteurs de pétrole et de gaz, faisant allusion à la crise en Ukraine qui menace de couper le gaz à l'Europe, en pleine période hivernale. La Commission européenne révèle ses inquiétudes quant à la poursuite de la tendance inflationniste au quatrième trimestre de l'année en cours à cause de l'envolée des prix du gaz et de l'électricité qui est multifactorielle. Le principal mis en cause comme sus-cité est la Russie qui a indiqué récemment ne pas augmenter ses exportations de gaz vers l'Europe, suite à la décision de plusieurs pays européens d'abandonner les contrats de long terme avec Moscou après les événements en Ukraine. Une position mal convenue en raison de la conjoncture économique, financière et sociale actuelle dans ces pays. De plus, le Norvège, 2ème fournisseur de gaz en UE, a indiqué avoir atteint son maximum de production. Pour les économistes, la crise énergétique actuelle est due aussi au retard de la mise en œuvre de la transition énergétique et la dépendance des pays européens aux énergies fossiles, limitées dans le temps. Ces facteurs influencent les cours de carburants et de l'électricité en hausse de plus de 40% dans certains pays qui essaient de convaincre l'Opep+ d'augmenter lors de sa prochaine rencontre le volume de production pour amortir un éventuel choc de demande. L'Opep+ refuse de céder aux pressions exogènes et préfère être prudente dans son plan de production qui a, jusque-là, permis aux pays membres du cartel de redresser leurs économies. «Les révisions à la baisse des prévisions de demandes sont dues essentiellement à la demande plus lente qu'anticipé venant de la Chine et de l'Inde au troisième trimestre 2021 «, a indiqué l'OPEP dans son rapport rendu public mercredi dernier. La baisse des cours est conjoncturelle car le rapport de l'Opep «n'a apporté que des changements marginaux aux estimations de l'offre et de la demande pour cette année et l'année prochaine «, selon les analystes d'ING, repris par le site d'information spécialisé Le prixdubaril.com. Il semblerait que les pays membres de l'Alliance Opep+ ne soient pas perturbés par les menaces des Etats-Unis de ponctuer dans leurs réserves pour stabiliser l'offre et baisser les prix. Certains analystes soutiennent cette démarche et appellent à sa mise en œuvre avec d'autres pays. Ce qui pourrait créer un climat froid entre les pays membres de l'Opep+ et les autres pays producteurs, à l'instar des Etats-Unis. Ces derniers veulent aussi profiter de la carte iranienne.