Le président russe Vladimir Poutine a déclaré, vendredi, que le troisième round des pourparlers entre son pays et l'Ukraine pourrait se tenir en fin de semaine. C'est ce qui ressort d'une conversation téléphonique entre le président russe et le chancelier allemand Olaf Scholz, selon le gouvernement allemand. Par voie de communiqué, le porte-parole du gouvernement fédéral, Steffen Hebestreit, a fait savoir que «Scholz et Poutine se sont entretenus au téléphone près d'une heure et ont échangé leurs points de vue divergents sur les derniers développements en Ukraine ». Lors de cet échange, Scholz s'est dit «très inquiet » par l'intervention militaire russe en Ukraine. Le chancelier allemand a appelé le président russe à « cesser immédiatement tous les combats et à autoriser l'accès humanitaire dans les zones de combat », selon le même communiqué. De son côté, le Kremlin a révélé la teneur de cette conversation dans un compte rendu. Selon la Présidence russe, Poutine aurait indiqué à son interlocuteur que le dialogue en faveur de la paix avec l'Ukraine n'était possible que si toutes les exigences russes étaient acceptées. Le président russe exige un statut «neutre et non-nucléaire » pour l'Ukraine, ainsi que sa « démilitarisation obligatoire » et sa «dénazification». Moscou demande également la reconnaissance de son annexion de la péninsule de Crimée et la souveraineté des régions séparatistes prorusses de l'Est ukrainien, Donetsk et Louhansk, dans leurs territoires administratifs. « La Russie est ouverte au dialogue avec la partie ukrainienne, ainsi qu'avec ceux qui veulent la paix en Ukraine, à condition que toutes les exigences russes soient satisfaites », a insisté Poutine. Les deux parties ont convenu de poursuivre les discussions très prochainement. Jeudi 24 février à l'aube, la Russie avait lancé une opération militaire en Ukraine, ce qui a provoqué des réactions de colère de la part de plusieurs pays et des réclamations d'infliger les plus sévères sanctions économiques et financières à l'endroit de Moscou.n