Le Paris Saint-Germain (PSG) reçoit l'Olympique de Marseille (OM) dimanche 16 octobre lors de la 11e journée. Et avant ce Classico, l'ambiance est loin d'être au beau fixe chez les Parisiens. Depuis l'arrivée du Qatar au capital du Paris Saint-Germain, le club parisien n'a pas été épargné par les polémiques en tout genre. Depuis quelques semaines, alors que le Mondial-2022 au Qatar va bientôt débuter, le club est secoué par de nouvelles affaires. Petit rappel. Le 30 juin 2011, le fonds souverain Qatar Investment Authority rachète 70% des parts du PSG via sa filiale Qatar Sports Investments (QSI). Nasser Al-Khelaïfi, président du club annonce que le club a pour ambition de remporter la Ligue des champions à long terme. Les supporters sont aux anges. Depuis, malgré la venue de différentes stars dans le club de la capitale, Paris court toujours après la «Coupe aux grandes oreilles». Un trophée prestigieux que les Qatariens espéraient certainement décrocher avant le début du Mondial-2022 qui débute chez eux en novembre. Les états d'âme de la star française Kylian Mbappé À la place d'une victoire qui aurait changé l'image d'un club considéré depuis des années comme «bling bling», ce sont des polémiques incessantes qui se sont abattues sur le PSG. À Paris, on parle moins de foot que d'affaires. Dernières en date : le «char à voile» et les états d'âme de la star française Kylian Mbappé. Plusieurs figures politiques ont éreinté le manque de conscience écologique supposé du club et de son entraîneur Christophe Galtier pour leurs déplacements en avion. Mbappé, lui, aurait des envies d'ailleurs. Mais surtout, la plus grosse secousse est venue du site d'information Mediapart, mercredi 12 octobre. Entre 2018 et 2020, révèle le journal d'investigation en ligne, l'agence Digital Big Brother (DBB) a déployé une galaxie de faux comptes Twitter pour mener des raids numériques contre des cibles du PSG. L'art de se tirer une balle dans le pied ? Dans le viseur ? Des médias comme L'Equipe et Mediapart, l'Olympique de Marseille, le président de l'OL Jean-Michel Aulas, le supporter ayant giflé Neymar après la finale de la Coupe de France 2019 ou encore la jeune femme ayant accusé l'attaquant brésilien de viol. Il y aurait aussi eu des cibles internes comme avec le joueur Adrien Rabiot, qui évolue désormais en Italie à la Juventus. La superstar de l'équipe Kylian Mbappé a, elle aussi, été touchée par le cyberharcèlement, selon les révélations de Mediapart. La presse, alimentée par son entourage, avance aujourd'hui l'hypothèse d'un départ prochain du champion du monde, agacé par son positionnement sur le terrain et les promesses non tenues depuis sa retentissante prolongation de contrat en mai dernier, qui devait marquer la fin du «bling bling» et le début d'un changement radical au PSG. Visiblement, c'est raté. Le PSG aurait-il l'art de se tirer une balle dans le pied ? Le cyberharcèlement s'ajoute à plusieurs épisodes ayant troublé l'image du club ces dernières semaines. Comme l'enquête autour de l'agression à coup de barre de fer en novembre 2021 de l'internationale française Kheira Hamraoui, mettant en cause son ancienne coéquipière au PSG féminin Aminata Diallo. Ou encore l'affaire Nasser Al-Khelaïfi (une enquête publiée par le quotidien Libération, NDLR) sur fond de détention et de chantage d'un entrepreneur franco-algérien qui a affirmé détenir des vidéos privées sur le patron du PSG, mais aussi des éléments sur l'attribution de la Coupe du monde au Qatar. Selon les informations du Parisien, «Doha a mandaté ces derniers jours un émissaire au chevet du PSG». Trois matches de suite sans gagner Dans ce contexte, Paris vient d'enchaîner trois matches de suite sans gagner, deux en Ligue des champions contre Benfica (1-1 à Lisbonne puis à Paris) et un en Ligue 1 face à Reims (0-0). Surtout, le club de la capitale compte ses blessés (Presnel Kimpembe, Nuno Mendes, Renato Sanches…), doit se passer de Sergio Ramos (suspendu). Concernant la présence de Lionel Messi, touché à un mollet dix jours plus tôt, il serait à nouveau «opérationnel», selon l'entraîneur parisien Christophe Galtier. La confiance n'est pas au zénith. Galtier, longuement questionné vendredi 14 octobre en conférence de presse au sujet des différentes affaires qui secouent le club de la capitale, juge «agaçant et désagréable de ne pas parler football», à deux jours du match contre l'OM. Neymar, éblouissant depuis août, marque un peu le pas. En outre, les affaires guettent aussi le Brésilien. Son procès pour «corruption» et «escroquerie» s'ouvre lundi 17 octobre à Barcelone. L'histoire dure depuis 2016, l'agence brésilienne qui gérait partiellement les droits d'image du joueur, DIS, s'estimant lésée dans le transfert de Neymar de Santos à Barcelone trois ans plus tôt. Un échec face au club rival de Marseille serait du plus mauvais effet pour le leader de la Ligue 1. Trois points séparent le leader parisien des Marseillais, qui ont remporté leurs deux derniers matches de Ligue des champions.