Le ministre de l'Industrie, Ahmed Zeghdar, a assuré, avant-hier samedi, à partir de Tipasa, que le projet stratégique d'exploitation de la mine de Ghara Djebilet à Tindouf constituera un levier de l'industrie sidérurgique en Algérie. «Le projet stratégique d'exploitation de la mine de Ghara Djebilet à Tindouf favorisera la réalisation de mégas projets à l'avenir», a-t-il indiqué. Estimant que l'année 2023 marquera le décollage effectif de l'industrie nationale après les efforts consentis en 2022 par les services de son département en coordination avec les autres départements ministériels pour la levée des entraves ayant empêché le lancement de plusieurs projets. S'exprimant en marge de la réception du premier remorqueur marin de fabrication locale destiné à accompagner l'accostage des navires de transport de carburant qu'il a supervisé à Bouharoun (Tipasa), accompagné des ministres de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab et des Transports, Kamel Beldjoud, le ministre de l'Industrie a affirmé qu'après le lancement de la production des plaques d'acier marin par le complexe d'El Hadjar, ce projet contribuera à l'avenir avec le développement de la production à renforcer l'industrie sidérurgique en Algérie. Ce qui permettra, a fait savoir Ahmed Zeghdar, de réaliser de mégas projets, comme le réseau ferroviaire, la fabrication de conteneurs, des gazoducs et pipelines, a ajouté le ministre. Pour rappel, le Conseil des ministres tenu en mai 2022 sous la présidence du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait approuvé le lancement de la 1ère phase de l'exploitation de la mine de Ghara Djebilet, considérée comme l'une des plus grandes mines de fer dans le monde, avec plus de 3 milliards de tonnes de réserves dont, selon les estimations,1,7 milliard de tonnes exploitables, avant que le lancement officiel ne fut donnée au mois de juillet passé. Au mois d'août passé, le Directeur général adjoint de l'Entreprise nationale de fer et de l'acier (Feraal), Redha Belhadj avait annoncé l'extraction d'une première quantité de minerai de fer, estimée à 1.000 tonnes, deux mois après l'entrée en exploitation. Estimant que dans la phase d'exploitation (2022-2025), la capacité de production du minerai variera entre 2 et 3 millions de tonnes de minerai de fer, pour arriver à 40-50 millions tonnes/an à partir de 2026. Le projet, avait-il indiqué, permettra de garantir et à sécuriser l'approvisionnement des usines nationales de métallurgie et de sidérurgie (El Hadjar, Tosyali, AQS…) en matières brutes, d'augmenter, par la même, les recettes hors hydrocarbures et de créer quelque 3.000 emplois. «Le minerai de fer sera prochainement acheminé par camions à Béchar par le Groupe de transport des marchandises et de logistique (Logitrans), où il sera transformé et valorisé par des opérateurs désirant investir dans ce domaine, en attendant la réalisation de la voie ferrée Béchar-Ghara Djebilet», avait-il dit. Ce projet intégré de grande envergure prévoyait la création, avant fin 2022, d'une entreprise algéro-chinoise chargée de l'extraction du minerai et d'une usine à Béchar qui permettra à la partie chinoise d'utiliser le minerai pour produire de la billette (un demi-produit de l'industrie métallurgique utilisée dans la production du rond à béton et du fil machine). Il prévoit aussi la création d'une usine de production du rail, également à Béchar, qui utilisera la billette locale pour la fabrication des rails, rappelle-t-on.