« Après des valeurs des exportations allant crescendo ces dernières années, l'objectif pour cette année 2023 est celui d'atteindre les 10 milliards de dollars, et les 30 milliards de dollars à l'horizon 2030 », a déclaré, hier, Mme Souhila Abellache, chargée des études et de synthèse au niveau du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, lors de son intervention sur les ondes de la Radio nationale, Chaîne III. L'invitée de la rédaction hier a souligné l'engagement de l'Etat à diversifier l'économie nationale, d'augmenter la valeur des investissements étrangers dans le pays, et à faire redémarrer la machine industrielle en vue d'accroître le volume de la production nationale ainsi que la valeur des exportations et réduire, par conséquent, la facture des importations. « Une série de mesures touchant à plusieurs secteurs a été mise en œuvre », a-t-elle indiqué, expliquant que « la stratégie multisectorielle touchant aussi bien à la logistique en matière de transports, aux banques et à la coopération, etc. », a-t-elle ajouté. «La valorisation et la promotion des exportations algériennes hors-hydrocarbures demeure un objectif stratégique et un enjeu majeur pour les pouvoirs publics qui ont déjà affiché l'intention de l'Algérie de rejoindre les BRICS », a précisé Mme Abellache. Le produit algérien est présent dans plusieurs pays, mais il faut encore développer et accroître sa concurrence sur le marché africain. « Quant à savoir vers quels marchés faut-il proposer les produits algériens, la réponse est toute faite, à savoir en priorité, ce qui est déjà considéré comme étant le prolongement naturel de l'Algérie, le marché africain, à commencer par les pays limitrophes », a-t-elle indiqué, rappelant que « les instructions du président de la République au Gouvernement pour atteindre les 30 milliards de dollars à l'horizon 2030 ». « Jusque-là, les montants réalisés ont été de 4 milliards de dollars en 2020, un peu plus de 5 milliards de dollars en 2021 et ont dépassé les 6,5 milliards de dollars en 2022 », a-t-elle ajouté. L'Algérie vise la diversification de ses investissements et de ses ressources de financements et la promotion d'un produit national de qualité et compétitif. Elle voudrait positionner ses références sur le marché limitrophe, mais aussi africain, très porteur. La création des zones franches et l'entrée en vigueur de la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) devraient faciliter la commercialisation du produit algérien sur le marché africain. En plus d'œuvrer pour le renforcement de l'intégration économique en Afrique, l'Algérie espère adhérer aux Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) dans les plus brefs délais. Samira Tk