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«Le gaspillage alimentaire pendant le mois de Ramadhan est un fléau nuisible à l'environnement» Malika Bouali, directrice générale de l'Institut national de formation environnementale :
La directrice générale du Conservatoire national des formations à l'environnement, Mme. Malika Bouali, est revenue, hier dimanche à Alger, sur le phénomène du gaspillage durant le Ramadhan, une pratique, a-t-elle dit, qui nuit d'abord au portefeuille des consommateurs, ensuite à l'environnement et à l'économie du pays. Ce phénomène de gaspillage préoccupe les institutions officielles de l'Etat ainsi que les organisations de défense des consommateurs, et ce, en raison de ses conséquences sur les dépenses familiales provoquant des tensions sur le marché et des augmentations de prix. «Le gaspillage alimentaire pendant le mois de Ramadhan est un fléau social nuisible à l'environnement et à l'économie nationale», a-t-elle indiqué. Intervenant sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale dont elle était l'invitée de l'émission ''La matinale'', Mme. Bouali a mis en avant l'augmentation de 10 % des quantités de déchets durant le mois sacré du Ramadhan, avec, a-t-elle observé, 10 millions de baguettes de pain jetées chaque mois et 13 millions durant le seul mois sacré du Ramadhan. Dans son rapport publié en 2021, le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) a relevé que l'Algérie, s'agissant de l'indice de gaspillage alimentaire dans le monde, enregistre annuellement près de 4 millions de tonnes de déchets alimentaires ménagers, soit 91 kg par habitant/an. L'invitée de l'émission ''La matinale'' de la Chaîne I de la Radio nationale a évoqué la campagne nationale d'information et de sensibilisation au gaspillage alimentaire, lancée par le ministère de l'Environnement et des Energies renouvelables, en coordination avec l'Observatoire national de la société civile, le Conseil supérieur de la jeunesse et les Scouts musulmans algériens, sous le slogan «Mange et ne gaspille pas». Pour, a-t-elle poursuivi, réduire ce gaspillage alimentaire, plus particulièrement, durant ce mois sacré du Ramadhan. Le mois de Ramadhan, pour reprendre la ministre, Fazia Dahleb, connaît souvent une augmentation dans la quantité des déchets ménagers de l'ordre de 10%, d'où l'importance, a-t-elle dit, de consentir de plus gros efforts en vue de sensibiliser à la nécessité d'une consommation rationnelle, avec généralisation du concept de recyclage. Evoquant la question des déchets, Mme. Malika Bouali a considéré que la quantité a considérablement augmenté, atteignant 15 millions de tonnes par an, et devrait atteindre 20 millions de tonnes en 2030, en raison de l'augmentation de la population ainsi que du changement de mode de vie du citoyen. «Le ministère de l'Environnement a développé une stratégie depuis l'année 2000 pour la gestion intégrée, où ils sont traités à travers des centres d'enfouissement technique, qui s'élevaient à 99 centres au niveau national et 156 tranchées pour la mise en décharge», a-t-elle observé. Pour sa part, le président du Conseil suprême de la jeunesse (CSJ), Musptapha Hidaoui, a annoncé le lancement du programme du Conseil dans le cadre de la campagne nationale d'information et de sensibilisation au gaspillage alimentaire. Avec, a-t-il dit, l'implication effective des membres du CSJ. S'exprirmant sur les ondes de la Chaîne Jil FM de la Radio nationale, Mustapha Hidaoui a assuré que le CSJ interviendra sur deux axes. Médiatique pour sensibiliser et alerter sur ce fléau et l'organisation de rencontres de proximité pour promouvoir et consolider la culture de consommation.