Plusieurs partis et organisations marocaines ont répondu favorablement à l'appel lancé par la Confédération démocratique du travail (CDT) en annonçant leur participation à la marche de protestation nationale prévue dimanche prochain à Casablanca pour dénoncer la flambée des prix et l'atteinte aux droits et libertés. Ainsi, le parti de la Voie démocratique (Annahj Addimocrati) a appelé ses militants et tous les Marocains à prendre part à cette marche nationale, en signe de protestation contre les conditions dans lesquelles vit la classe ouvrière, soulignant que le fait de répondre à cet appel vient de la conviction que la lutte sur le terrain est l'arme de tous ceux qui sont touchés par les politiques discriminatoires adoptées par le régime du Makhzen. Il a, en outre, indiqué qu'«il n'y a pas d'autre choix que d'unir les luttes populaires pour garantir les droits de la classe ouvrière et des autres franges de la société dans le but d'arriver au changement compté». De son côté, le Syndicat national des aéroports a appelé tous les contrôleurs aériens à participer à cette marche de protestation, et exhorté chacun à continuer à lutter pour la réalisation de toutes les revendications justes et légitimes. Pour sa part, le Syndicat national de la presse marocaine a annoncé sa participation à la prochaine marche de protestation, en réponse à la détérioration de la situation sociale dans le pays, au refus du gouvernement d'augmenter les salaires et activer la charte pour institutionnaliser le dialogue social et le respect des libertés syndicales. Il a appelé tous les journalistes à participer en masse à la marche de protestation, dénonçant le recul du pouvoir d'achat, des droits et des acquis sociaux. Le Syndicat des agents de sécurité privés, d'hygiène et de cuisine a, quant à lui, appelé tous les travailleurs à participer activement à la marche de protestation sous le slogan : «Ne pas renoncer aux revendications, aux droits et aux acquis». La CDT avait annoncé l'organisation d'une marche de protestation dans la ville de Casablanca le dimanche 4 juin, et appelé le peuple marocain à y participer massivement contre les politiques du Makhzen, notamment celles liées à l'envolée des prix et à la violation des droits et libertés. Par ailleurs, le Front social marocain a annoncé l'organisation de plusieurs sit-in dans tout le territoire marocain, le 20 juin, pour commémorer le soulèvement du 20 juin 1981 à Casablanca, et protester contre la ersistance des prix élevés. Le Front marocain, qui regroupe des dizaines de syndicats, d'associations de défense des droits de l'Homme et de partis politiques, a souligné dans un communiqué «la nécessité de promouvoir et de renforcer l'esprit d'unité et de lutte, pour la défense du peuple marocain, en mettant l'accent sur l'élargissement du cercle d'action et de lutte». n