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Urgence d'une mutualisation des dépenses miliaires et d'une large coopération internationale
Face à l'instabilité régionale au Sahel-
Publié dans La Nouvelle République le 26 - 08 - 2023

Cette contribution est une synthèse remaniée de six (6) interventions : la première à l'invitation des fondations Bill Gates – Rockefeller, New York-USA, en novembre 2012 sur USA/Maghreb-Afrique. La seconde à Malte, à l'invitation de la Commission européenne, avril 2014 sur «les enjeux géostratégiques en méditerranée» ; la troisième en mars 2015 au sénat français à l'invitation de Jean Pierre Chevènement sur «les relations Maghreb-Europe» ; la quatrièm, de l'Association internationale africaine (ARGA), en mai 2015 sur «les enjeux du développement de l'Afrique» ; la cinquième à l'invitation de l'Institut militaire de documentation et de prospective ministère de la Défense nationale (IMDEP), en octobre 2019 sur «les enjeux au Sahel et le trafic aux frontières» et la sixième à l'invitation au siège de l'ambassade de l'Union européenne à Alger en 2021, où étaient présents la majorité des ambassades étrangères accréditées à Alger sur les enjeux énergétiques mondiaux.
C'est une croissance modeste car le commerce mondial a augmenté de 25% en rythme annuel en 2021 pour atteindre un record de 28.500 milliards de dollars, et même si les exportations africaines de biens et services ont enregistré une croissance particulièrement rapide au cours des dix dernières années, elles représentent à peine 3 % du commerce mondial, loin de ses importantes potentialités, l'Afrique étant caractérisée par la faiblesse de son intégration qui est de l'ordre de 11/12 % alors que le flux des échanges entre pays européens est de plus de 60%. Il est utopique pour l'instant de parler d'intégration de tout le continent Afrique, mais de sous intégrations régionales, l'important étant de dynamiser la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf afin de stimuler la croissance, de réduire la pauvreté et d'élargir l'inclusion économique dans les pays concernés. La mise en œuvre de la zone de libre échange permettrait selon un rapport de l'OUA de sortir 30 millions d'Africains de l'extrême pauvreté, d'augmenter les revenus de près de 68 millions d'autres personnes qui vivent avec moins de 5,50 dollars par jour et d'augmenter les revenus de l'Afrique de 450 milliards de dollars d'ici à 2035. Et c'est dans ce cadre que rentre les rivalités entre grandes puissances Usa, Chine, Europe, certains pays émergents. Pour la Russie les échanges économiques sont marginaux environ 14 milliards de dollars moins de 2% des échanges globaux de l'Afrique, concernant surtout l'aspect militaire. Les échanges entre les USA et l'Afrique sont passés de 142 milliards de dollars en 2008 à seulement 64 en 2021, et selon les données récentes entendant tripler ce montant. La Chine représente, 72% du PIB des BRICS et 18/20% du PIB mondial bouleversant les relations économiques internationales et distance largement les USA qui selon l'agence chinoise des douanes ont augmenté de 35,3% au cours de l'année 2021, atteignant un montant record de 254,3 milliards de dollars, en n'oubliant pas les échanges avec le monde arabe en 2021 de 330 milliards de dollars, extrapolé entre 2023/205 à 500 milliards de dollars. Des pays font une percée en Afrique comme la Turquie où le volume des échanges devrait atteindre 45 milliards de dollars en 2022. La valeur de leurs échanges entre l'Europe et l'Afrique qui est le premier partenaire entre 2020/2021, selon la commission européenne a augmenté en 2021 pour atteindre 288 milliards d'euros, contre une valeur de 225 milliards d'euros en 2020, le déficit commercial en faveur de l'UE ayant diminué, passant de 24 milliards d'euros en 2020 à 4 milliards d'euros en 2021.
3.-. Dès lors, la sécurité de l'Algérie est posée à ses frontières où elle partage des frontières terrestres avec la Libye 982 km, le Mali 1329, la Mauritanie, 461, le Maroc 1739, le Niger 961 et la Tunisie 1010, le Sahara occidental 39 ( dossier au niveau de l'ONU pour sa résolution), soit un total de 6511 km (source Wikipédia). Les tensions dans la région imposent à l'Algérie de lutter contre l'insécurité régionale qui menace sa sécurité, étant souhaitable à l'avenir une mutualisation des dépenses et une large coopération internationale car cette insécurité menace également l'Europe. Privilégiant en premier lieu ses intérêts stratégiques propres, l'Algérie agit en fonction d'un certain nombre de principes et à partir d'une volonté avérée de contribuer à la promotion de la sécurité et de la stabilité dans la région. Entre la lointaine et très présente Amérique et la proche et bien lointaine Europe, entre une stratégie globale et hégémonique, qui possède tous les moyens de sa mise en œuvre et de sa projection et une stratégie à vocation globale qui se construit laborieusement et peine à s'autonomiser et à se projeter dans son environnement géopolitique immédiat, quelle attitude adopter et quels choix faire pour l'Algérie ? Sollicitée, l'Algérie qui a adopté une position de neutralité dans les conflits, privilégiant le dialogue productif, s'interroge légitimement sur le rôle, la place ou l'intérêt que telle option ou que tel cadre lui réserve ou lui offre, qu'il s'agisse du Dialogue méditerranéen de l'Otan, du partenariat euro-méditerranéen, des traités stratégiques qui la lient à la Russie et à la Chine où les nouveaux défis dépassent en importance et en ampleur les défis qu'elle a eu à relever jusqu'à présent. L'Algérie défend comme tout pays ses intérêts propres (voir nos interviews à la télévision internationale Alg24 du 23/01/2023, aux quotidiens gouvernementaux El Moudjahid du 24/01/2023 et El Massa 25/01/2023). Elle entretient dans le cadre du respect mutuel, d'excellentes relations avec les USA, la majorité des pays européens, comme en témoigne la récente visite de la première ministre de l'Italie, de la Grande-Bretagne en Algérie l'Air Marshal Martin Elliott Sampson, haut conseiller de la Défense pour la région MENA, du ministère de la Défense britannique, la Chine et la Russie pour ne parler que de certains acteurs. Comme l'a souligné la première ministre de l'Italie et la Secrétaire d'Etat adjointe américaine en charge des organisations internationales, Michele Sison lors leurs visites à Alger, l'Algérie est un pays leader dans le règlement des conflits au niveau régional, par son rôle central dans la consécration de la stabilité, particulièrement dans la région du Sahel et un acteur déterminant de la sécurité énergétique pour l'Europe, et cela est partagé par l'ensemble de la communauté internationale. Et pour consolider sa position au niveau régional, le grand défi sera pour 2023 sera la relance économique. L'Algérie est une puissance militaire régionale et un pays incontournable dans la problématique de la sécurité au Sahel, a toujours privilégié au lieu des conflits le respect du droit international, l'esprit de paix et de tolérance, nécessitant, en ce XXIe siècle, le dialogue des cultures, fondement du dialogue des civilisations, source d'enrichissement mutuel, où chaque nation devra concilier la modernité et ses traditions. D'une manière générale, l'on devra différencier tactiques à court terme et stratégie à moyen et long terme qui doit la stratégie viser à attirer graduellement les utilisateurs du système informel vers le réseau formel et ainsi isoler les éléments criminels pour mieux les cibler tout en diminuant les dommages collatéraux pour les utilisateurs légitimes. Les défis sont nouveaux et aujourd'hui, les menaces sur la sécurité ont pour noms terrorisme, prolifération des armes de destruction massive, cyber attaque et maitrise des technologies, crises régionales et délitement de certains Etats. Or, les défis collectifs nouveaux sont une autre source de menace : ils concernent les ressources hydriques, la pauvreté, les épidémies, l'environnement. Ils sont d'ordre local, régional et global. La lutte contre le terrorisme implique de mettre fin à cette inégalité tant planétaire qu'au sein des Etats, où une minorité accapare une fraction croissante du revenu national, enfantant la misère et donc le terrorisme, renvoyant à la moralité de ceux qui dirigent la cité. Car le tout-sécuritaire pour le sécuritaire a des limites. Cela implique de s'attaquer à l'essence (un co-développement) et non aux apparences. Le fossé entre les riches et les pauvres se creuse davantage, tandis que l'écart des revenus renforce les inégalités en matière de richesse, l'éducation, la santé et la mobilité sociale sont menacées avec des conséquences pernicieuses du chômage. En ce mois d'août 2023 étant à l'orée d'une période d'incertitude croissante, aux racines ancrées dans la polarisation des sociétés, avec l'ampleur de la récession mondiale et des gouvernances mitigées, nous assistons à des cicatrices profondes, spécialement parmi la jeunesse totalement désorientée surtout en Afrique. En conclusion, face à un monde en crise en perpétuel mouvement, avec le danger du réchauffement climatique qui menace l'humanité, s'impose une gouvernance rénovée et une coordination mondiale tant en matière de politique étrangère, économique que sécuritaire, le terrorisme étant une menace planétaire, actions liées, afin d'agir sur les événements majeurs et faire du Bassin méditerranéen et de l'Afrique un lac de paix et de prospérité partagée.
Pr des universités, expert international, docteur d'Etat Abderrahmane Mebtoul


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