Le pétrole clôt la séance hebdomadaire dans le vert après plusieurs séances dans le rouge. Les Saoudiens pointent les spéculateurs qui spéculent sur la baisse de la demande, au moment où l'offre est au plus bas niveau depuis des mois. Cette situation pourrait pousser à nouveau l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés non-Opep, conduits respectivement par l'Arabie saoudite et la Russie à revoir leur stratégie de production et procéder, dans le pire des cas, à une réduction supplémentaire de l'ensemble de sa production. Un scénario que craignent de nombreux acteurs du marché de l'énergie et des finances qui mettent en garde contre l'impact d'une nouvelle coupe dans la production du groupe informel. Les 23 pays membres de l'Alliance devraient se rencontrer le 26 novembre à Vienne, en Autriche pour discuter de leur nouveau plan de production, dans un contexte international très délicat, miné par les crises géopolitiques croissantes. La chute des cours de l'or noir la semaine dernière à leurs plus bas niveaux depuis juillet a inquiété les pays producteurs, mais aussi les pays consommateurs qui craignent de nouvelles coupes de l'Opep+. De leur côté, les Saoudiens accusent les spéculateurs d'être à l'origine de la fluctuation des prix du pétrole, malgré le resserrement de l'offre et la menace d'une perturbation de l'approvisionnement du marché mondial en la matière depuis la région du Moyen-Orient en pleine ébullition. Pour l'analyste, Andy Lipow, cité par le site en ligne, leprixdubaril.com, « le marché s'attend maintenant à ce que l'Arabie saoudite continue ses coupes de production jusqu'à la fin de l'année et peut-être jusqu'au début de l'année prochaine », en réaction, selon lui, à la chute des cours du brut ces dernières semaines, qui sont passés sous les 80 dollars le baril. Les spéculateurs visent à faire baisser les prix du pétrole alors que l'offre se fait rare et la demande augmente. C'est une évidence, selon le secrétaire général de l'Opep, Haitham al-Ghais qui ne cache pas son optimisme concernant la demande et l'économie mondiale. Pour l'Alliance, les données décevantes provenant de Chine n'affectent pas réellement la demande de pétrole. Un avis que partage l'analyste, Stephen Innes, cité par la même source, selon lequel « les investisseurs en énergie ont interprété les données chinoises comme neutre, rien de particulier à voir ici, en profitant pour racheter du pétrole après la récente chute des cours ». Par contre, une croissance plus forte de l'économie chinoise stimulerait la demande en énergie. Les prix du pétrole pourraient atteindre des sommets records. Le risque d'approvisionnement dus à la situation en Israël et à Ghaza pourrait restreindre davantage l'offre et provoquer un nouveau choc de l'offre si l'Opep+ décide de prolonger ses coupes au-delà de 2024. « Nous prévoyons une hausse du pétrole après la récente période de faiblesse des prix », a indiqué Mark Haefele, analyste chez UBS, selon la même source.