? La valeur du marché des boissons en Algérie s'élève à 2,5 milliards de dinars, et « entièrement satisfait par la production locale, avec un surplus qui est destiné à l'exportation », a indiqué, avant-hier, le ministre du Commerce et de la Promotion des Exportations, Tayeb Zitouni, lors de l'inauguration de la 3e édition du Salon international de l'industrie de la boisson et des aliments liquides (Bevalg), à Alger. Les recettes d'exportation de ces produits devraient permettre de couvrir, cette année, « complètement la facture d'importation de certains intrants », et de réaliser « même un excédent commercial ». Les prix doivent, également, répondre dans ce cas, au principe de pleine concurrence, mais aussi à l'évolution du marché (offre et demande), d'autant plus que pratiquement tous les produits sont subventionnés. Le ministre a mis en garde contre une augmentation « injustifiée » des prix des boissons gazeuses, expliquant que « selon la réglementation, seuls les prix des produits subventionnés doivent être contrôlés, sauf que tout est subventionné en Algérie, à l'exemple du gaz, de l'électricité, de l'eau et même des investissements et certains taux bancaires bonifiés, ce qui rend ces augmentations injustifiées ». « Aucune augmentation soudaine et injustifiée des prix des boissons gazeuses ne sera tolérée », a-t-il averti, mettant en garde les « contrevenants contre des poursuites judiciaires ». C'est « inacceptable », notamment, à l'approche du mois de Ramadhan. Il a invité les producteurs, à l'approche du mois de Ramadhan durant lequel les boissons gazeuses sont fortement consommées, à « prévoir des prix promotionnels durant ce mois de miséricorde », réaffirmant l'engagement de l'Etat à lutter contre la spéculation. Zitouni a rappelé, à cette occasion, à l'ordre ceux qui ont déjà « augmenté les prix de leurs produits », sans les nommer. Cette réaction intervient quelques jours après l'augmentation appliquée par deux marques de boissons gazeuses et qui a provoqué la colère des citoyens qui se sont plaints sur les réseaux sociaux. M. Zitouni a précisé que « même si les prix restent libres et liés au coût de revient des producteurs, aucune augmentation soudaine, non étudiée et non approuvée ne sera tolérée », précisant que « d'autant plus qu'aucune augmentation des taxes n'a été prévu dans la loi de Finances 2024, comme l'a instruit le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, qui a fait de la préservation du pouvoir d'achat du citoyen une priorité ». En effet, une augmentation des prix devait obéir et remplir certaines conditions. L'affichage des prix devrait être obligatoire, pour informer le citoyen sur le prix, tout comme l'étiquetage. Une hausse des prix « non réfléchie », dans la conjoncture actuelle, risque d'encourager l'inflation et de léser le consommateur.