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Les producteurs de boissons se disent lésés
Interdiction d'exportation des produits de large consommation
Publié dans Liberté le 27 - 03 - 2022

À cause de cette mesure, des quantités considérables de leurs produits demeurent en souffrance au niveau des ports et des frontières.
La décision d'interdire les exportations de tous les produits de large consommation importés par l'Algérie (subventionnés) tels que le sucre, les pâtes, l'huile, la semoule et tous les dérivés du blé, perturbe sérieusement de nombreux producteurs dans l'exercice de leurs activités. Des quantités considérables de leurs produits sont toujours en souffrance au niveau des ports et des postes frontières à cause de cette mesure. Si ces produits interdits à l'export ont été clairement identifiés par le gouvernement – à savoir le sucre, les pâtes, l'huile, la semoule et tous les dérivés du blé – les opérateurs se demandent pourquoi cette mesure a touché d'autres produits, de surcroît non subventionnés. C'est le cas des producteurs de boissons qui ont vu leurs marchandises bloquées dans les enceintes portuaires et aux frontières. Or, selon le président de l'Association des producteurs de boissons (Apab), Ali Hamani, les jus et les boissons gazeuses ne sont pas subventionnés.
"La décision d'interdiction d'exportation des boissons a été appliquée avant même l'annonce du chef de l'Etat à l'issue du Conseil des ministres du 13 mars", tient à préciser M. Hamani, qui évoque les quantités de boissons de la marque "Ifri" qui se trouvent bloquées par les douanes et les autorités portuaires. Contactée à ce propos par le président de l'Apab, la Direction du commerce extérieur au ministère du Commerce lui a signifié que ses services se "réunissent pour déterminer les positions tarifaires à bloquer à l'exportation", indique M. Hamani. "Pourquoi alors ont-ils bloqué ces produits avant que la liste définitive des produits concernés par cette mesure ne soit publiée ?", s'interroge Ali Hamani. La décision de suspendre toutes les exportations de produits alimentaires de large consommation a été prise, il y a une quinzaine de jours, faut-il le rappeler, par la Direction générale des douanes (DGD), sur instruction des pouvoirs publics. Une correspondance datée du 23 février dernier, adressée en urgence par la DGD à l'ensemble de ses démembrements, indiquait que ces exportations ont été reportées jusqu'à nouvel ordre, sans informer à temps les exportateurs concernés.
Ces derniers ont été, selon eux, mis devant le fait accompli, d'autant plus qu'aucune mesure de ce genre ne leur a été notifiée. La plupart d'entre eux se sont vu interdire l'opération d'exportation en dépit de la domiciliation bancaire effectuée et des engagements pris auprès de leurs clients étrangers.
Identifier les positions tarifaires concernées
À ce jour, aucune décision n'a été prise pour clarifier cette situation. En tout cas, tant que la commission chargée d'identifier les positions tarifaires des produits touchés par cette interdiction n'a pas rendu publique cette liste, ces produits alimentaires resteront en souffrance aux frontières et aux ports d'Alger et de Béjaïa, avec tout ce que cela engendre comme conséquences sur les producteurs.
"Des camions transportant des marchandises d'un de nos membres ont été stoppés aux frontières libyennes. Ils ont fini par rebrousser chemin", déplore le président de l'Apab. Outre les pertes financières qu'ils vont subir à cause d'une telle décision, ces derniers perdront leur crédibilité vis-à-vis de leurs clients étrangers. Pis , ils risquent d'être traduits en justice par leur clientèle pour ne pas avoir respecté les engagements contractuels et ne pas avoir acheminé la marchandise commandée dans les délais impartis. Le problème se pose encore plus pour les produits censés être acheminés vers les pays où les communautés algériennes se préparent pour le mois de Ramadhan.
En effet, les denrées alimentaires fabriquées en Algérie sont très prisées par les émigrés durant le mois sacré. À moins d'un dégel de cette décision, ces aliments ne seront pas expédiés vers ces consommateurs d'outre-mer. De son côté, Salim Amra, patron de la société privée Golden Drink, spécialisée dans la production de boissons gazeuses et jus de fruits, commercialisées sous la marque "Tazej", a fait savoir que des produits de la société prêts à être expédiés au Togo, en Irak, en Mauritanie et en France se trouvent bloqués.
"Nous avons été surpris par cette mesure du ministère du Commerce interdisant l'exportation des produits alimentaires essentiels", a-t-il déclaré à la chaîne Ennahar TV, soulignant que "les boissons ne sont pas des produits essentiels".
Et d'ajouter : "Nous avons 1 200 tonnes et plus de 50 conteneurs destinés à différentes régions du monde, qui sont bloqués dans les entrepôts. Des banques ont effectué les domiciliations de nos factures, malheureusement, les douanes ne nous ont pas laissés exporter." Le patron de Golden Drink en appelle au ministre du Commerce, Kamel Rezig, lui demandant d'"intervenir en urgence" pour débloquer la situation.
"Nous sommes en pleine période de consommation de boissons gazeuses et de jus de fruits à l'approche du mois de Ramadhan. Si nous ne respectons pas nos engagements vis-à-vis de nos clients, les contrats seront annulés et nous subirons des pertes sèches", a-t-il souligné.

B. K.


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