Israël prévoit de restreindre l'accès des Palestiniens à la mosquée Al-Aqsa durant le ramadan Tel-Aviv a approuvé la restriction de l'accès des Palestiniens vivant en Israël et à Jérusalem à la mosquée Al-Aqsa, pendant le mois sacré du Ramadan, qui débutera au cours de la deuxième semaine du mois prochain, ont affirmé les médias locaux, dimanche. Le Premier ministre Benyamin Netanyahu a donné son accord aux recommandations du ministre de la sécurité nationale d'extrême droite, Itamar Ben-Gvir, alors même que l'agence de sécurité du pays a averti que les restrictions d'accès des Palestiniens à la mosquée Al-Aqsa pendant le ramadan risquaient de jeter de l'huile sur le feu. «Malgré les avertissements du Shin Bet (agence de sécurité intérieure) quant aux troubles potentiels entre les Palestiniens de l'intérieur et la police israélienne, Netanyahu a accepté une recommandation du ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, visant à limiter l'accès des fidèles palestiniens à la mosquée Al-Aqsa au cours du prochain mois de Ramadan», a rapporté la télévision Channel 13. Le gouvernement de Netanyahu prendra une décision officielle à ce sujet dans les prochains jours, a affirmé le média. «L'accès des fidèles palestiniens à la mosquée Al-Aqsa pendant le ramadan sera limité», a indiqué la chaîne, citant des sources qui n'ont pas été identifiées. Plusieurs médias israéliens, dont Channel 12, ont rapporté ces deux derniers jours que le Shin Bet avait averti le gouvernement que l'interdiction faite aux Palestiniens d'entrer dans la mosquée Al-Aqsa, pendant le ramadan, «pourrait entraîner des troubles majeurs». L'agence de sécurité intérieure a averti que cette décision pourrait provoquer des perturbations plus «dangereuses» que l'éruption de tensions à Jérusalem, en Cisjordanie et dans les territoires environnants en 1948, lorsque l'Etat d'Israël a été proclamé. Depuis le début de la guerre dans la Bande de Gaza, la police israélienne a restreint l'accès des musulmans palestiniens à la mosquée Al-Aqsa, en particulier le vendredi. Malgré ces restrictions, et pour la première fois depuis le début de la guerre, quelque 25 000 fidèles palestiniens ont pu entrer dans la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem-Est, vendredi dernier, pour y accomplir la prière du vendredi. Il s'agit de la plus longue série de vendredis consécutifs au cours desquels les autorités israéliennes ont empêché les Palestiniens de prier dans la mosquée, depuis le début de la guerre le 7 octobre, a déclaré à Anadolu un responsable du département des dotations islamiques de Jérusalem, qui a requis l'anonymat en raison des réactions négatives du gouvernement de Tel-Aviv. Israël a lancé une offensive contre la Bande de Gaza depuis l'attaque menée, le 7 octobre, par le mouvement de résistance palestinien, Hamas, qui aurait coûté la vie à près de 1 200 israéliens, selon les autorités de Tel-Aviv. Les frappes israéliennes qui ont suivi ont, à ce jour, fait près de 29 000 morts, essentiellement des femmes et des enfants, poussé 85% de la population de l'enclave à se déplacer à l'intérieur du territoire, dans un contexte de pénurie de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60% des infrastructures de la Bande de Gaza ont été endommagées ou détruites, d'après les Nations unies. À la lumière de ces exactions, Israël est poursuivi devant la Cour internationale de justice pour crime de génocide. Un arrêt rendu en janvier a ordonné à Tel-Aviv de mettre fin aux actes à caractère génocidaire et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils de la Bande de Gaza.