Des défenseurs palestiniens des droits humains ont estimé que la commémoration de la Nakba par les Nations unies (ONU) était une preuve de l'échec de tous les plans sionistes visant à enterrer la cause palestinienne. Le président de la Commission palestinienne indépendante des droits de l'homme, Jamil Sarhan a affirmé dans une déclaration à l'APS, que "les forces d'occupation ont tenté depuis 76 ans, d'occulter la Cause palestinienne en la considérant comme étant une cause éphémère. Cependant, la commémoration de la Nakba par l'ONU, l'année dernière, témoigne de l'échec de cette tentative d'occultation", assurant que "les plans des forces d'occupation depuis 1948 ont échoué et que la question palestinienne demeure une priorité à l'ordre du jour de tous les fora internationaux et pour tous les hommes épris de liberté de par le monde". La reconnaissance de cette tragédie "sera un début pour traduire en justice les sionistes auteurs de crimes de guerre et que cette impunité ne durera pas, a déclaré M. Sarhan, saluant "les projets de résolution présentés par l'Algérie et l'Autorité nationale palestinienne exigeant la reconnaissance de la Palestine en tant qu'Etat membre de plein droit auprès du Conseil de sécurité". Concernant les démarches entreprises, au niveau de l'ONU, en faveur de la cause palestinienne, le responsable a assuré que "ces efforts déployés inlassablement, dans le cadre de la loi, porteront leurs fruits et que la Palestine sera reconnue en tant qu'Etat de plein droit à l'ONU, ce qui permettra de traduire les dirigeants de l'occupation sioniste en justice". Pour M. Sarhan, les plaintes déposées dernièrement auprès de la Cour pénale internationale (CPI) contre l'entité sioniste pour les crimes commisà Ghaza traduisent "l'ambition de la communauté internationale et marquent le début des procédures devant aboutir à des mandats d'arrêt décernés à l'encontre des auteurs sionistes de ces génocides et permettre aux Palestiniens d'accéder à leur droit, à savoir l'établissement de leur Etat indépendant ainsi que le retour des réfugiés". Le responsable a appelé, par la même, les pays du monde à "reconnaitre la Nakba", insistant sur "l'indemnisation des victimes". Il a également appelé "les Etats à reconnaitre les génocides commis par l'occupant sioniste depuis sept (7) mois à Ghaza". Tous les pays sont appelés à "prendre des décisions pour rompre leurs relations diplomatiques avec l'entité sioniste et à lui interdire tout approvisionnement en armes", a-t-il poursuivi, mettant en avant l'impératif "de faire pression sur l'occupant sioniste, par tous les moyens, afin de l'empêcher de commettre davantage de génocides". M. Sarhan a exprimé son espoir de voir les instances compétentes internationales entamer "des procédures juridiques contre les responsables de ces génocides, en tête desquels le Conseil de guerre sioniste et tous les dirigeants qui ne cessent de perpétrer des massacres contre le peuple palestinien à Ghaza". La commémoration de la Nakba se veut "un rappel au monde que tous les affres subies par le peuple palestinien ont commencé avec la Nakba en 1948, où les forces sionistes ont occupé 82% du territoire palestinien et assis, ainsi, leur autorité". Cette occasion est "une reconnaissance du droit inhérent du peuple palestinien, conformément aux chartes internationales, à l'autodétermination, à la souveraineté et à l'établissement de son Etat", a-t-il soutenu. Selon lui, ce qui se passe à Ghaza depuis plus de sept mois, est "une opération systématique ciblant les palestiniens", soulignant que "le génocide fait partie intégrante de la Nakba qui a commencé il y a 76 ans. "Il est grand temps que le monde la reconnaisse afin d'y mettre fin et rendre justice au peuple palestinien", a-t-il indiqué. De son côté, le vice-président du Centre Al Mezan des droits de l'Homme, Samir Zaqout a affirmé que " la décision de l'ONU de commémorer l'anniversaire de la Nakba est une reconnaissance explicite de son existence", soulignant que "cette réalisation se veut une victoire historique de la cause palestinienne". Selon M. Zaqout, " le problème résidait et réside toujours dans les positions des Etats, d'autant que les différentes instances des Nations unies, dont le Conseil de sécurité, expriment la volonté des Etats et non celle des experts des droits de l'Homme", estimant que " les rapports des experts des droits de l'Homme soutiennent toujours le droit palestinien et relèvent que l'entité sioniste commet des crimes de guerre nécessitant une reddition des comptes, mais les Etats ne s'y conforment pas malheureusement". Pour M. Zaqout, l'accomplissement de cette démarche, par l'ONU, était une décision en faveur de la cause palestinienne mais aussi un appui aux les militants des droits humains solidaires avec les Palestiniens et leur cause". "La liberté ne se donne pas. Le peuple palestinien n'attend aucun soutien des pays occidentaux d'autant qu'ils sont à l'origine de la Nakba de la Palestine en donnant naissance à l'entité sioniste dans la région", déplore le même responsable.