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Des zones urbaines devenues hideuses à force de transformations et d'extensions sauvages !
Cités-bidonvilles
Publié dans La Nouvelle République le 23 - 06 - 2024

Une construction illégale se définit comme une construction qui va à l'encontre des règles d'urbanisme en vigueur. On y inclut également les extensions non autorisées greffées aux immeubles résidentiels des cités. Les autorités locales semblent débordées par la multiplication des infractions, les plaçant dans des situations absurdes et inextricables en raison des retards pris dans la prise de décisions. Cela constitue véritablement un fléau !Les infractions liées à l'urbanisme demeurent un souci constant en Algérie, ayant un impact sur l'environnement et la sécurité publique. Certains bâtiments des cités, même s'ils sont considérés comme relativement « récents » (15/20 ans), peuvent déjà nécessiter des travaux de rénovation ou de démolition.
Il convient de souligner que notre propos concerne spécifiquement les immeubles d'habitation construits dans le cadre des programmes étatiques, pour lesquels peu de progrès ont été effectués, et non pas les habitations privées qui n'ont pas respecté les procédures.
Ce phénomène social préoccupant s'étend au détriment du bien-être des citoyens. Ce qui est particulièrement inquiétant c'est que ces infractions sont commises sans craindre l'autorité. Il s'agit d'un phénomène social partagé entre ceux, majoritaires, qui les condamnent avec amertume et ceux qui les tolèrent, car ils ont agi de la même manière. Le fait que ce « crime social », répréhensible par la loi, soit commis en groupe sans réaction ferme des autorités qu'il est perçu comme « normal » et donc reproduit sans aucune crainte. C'est dans ce désordre urbain que prospère la violence sociale (vols, agressions, drogue et prostitution).
Les médias rapportent de manière régulière les activités des services chargés du contrôle, mettant en lumière plusieurs infractions « enregistrées » qui sont parfois suivies de quelques « démolitions » partielles, laissant souvent les lieux en ruines. En vérité, il y a des centaines d'infractions. Malgré les mises en garde médiatiques concernant les constructions illégales en Algérie, notamment à Sétif dans notre cas, certains citoyens continuent à ériger des édifices selon leur bon vouloir, sans craindre les conséquences. Nous avons dénoncé ce fléau depuis au moins une décennie. Il semble qu'il manque une volonté réelle pour résoudre de manière définitive ce problème qui continue de s'aggraver.
Au cœur d`une cité comprenant environ 110 bâtiments, il doit y avoir au moins une centaine de constructions illégales visibles, telles que décrites précédemment, qui perdurent depuis de nombreuses années (voir les photos). Il a même été observé que des travaux de construction se poursuivaient malgré l'intervention des agents de contrôle alertés par les résidents ! Il suffit de regarder les 10 photos ci-jointes prises aléatoirement à différents endroits pour saisir l'étendue des dégâts causés. Une situation urbanistique désastreuse qui va à l'encontre du bon sens, de la logique, des principes architecturaux, de la protection de l'environnement et de l'autorité de l'Etat.
Après des années de quête d'un logement, certaines personnes, une fois installées, se permettent de faire des modifications fantaisistes aux parties communes et aux recoins des bâtiments en y ajoutant des « extensions », compromettant ainsi les efforts des professionnels du secteur. Que ce soit pour aménager une cour, un pseudo-jardin, un débarras ; pour construire un garage ; pour agrandir leur espace personnel, etc., ces actions rendent les immeubles sans esthétiques, voire hideux. De plus, on constate l'installation de citernes d'eau surmontées de pompes à l'extérieur. Les bidonvilles, qui devraient être éradiqués ailleurs, sont reproduits au sein des cités en plein cœur des villes ! Chacun s'approprie une parcelle de terrain, suivant ainsi l'exemple de voisins ayant agi de même quelques mois ou années auparavant. Même les nouveaux bâtiments ne sont pas épargnés par ces dégradations. Même l'intérieur des logements a subi des modifications, comme la transformation du balcon en cuisine et celui-ci en chambre, la destruction partielle d'un mur porteur pour « agrandir » le séjour, l'ouverture de fenêtres en perçant des structures, ou encore la conversion de locaux commerciaux en appartements. Certains individus élèvent même des volailles ou des chiens, ce qui entraîne des soucis de santé publique. Un véritable désordre.
Ce phénomène touche principalement les projets de logements qui ont été financés par l'Etat à travers des formules d'aides, avec une participation financière des acquéreurs. Ce qui est étonnant, c'est que les logements sociaux gérés par les OPGI sont rarement touchés par ce type d'infractions ! Quelles données transmettent-ils aux autorités supérieures pour justifier la nécessité de leurs services ? Selon nos observations, les infractions de ce genre augmentent et vont en s'aggravant si le « contrôle » demeure tel qu'il est actuellement dans sa forme et son fonctionnement, surtout avec les nouvelles cités qui s'achèvent !
Il arrive que certaines réactions des autorités favorisent ce phénomène, à l'instar de celle du ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire en réponse à une rumeur sur une possible « opération de démolition des constructions illégales reprenant après l'Aïd el fitr ». Le ministère a démenti en ajoutant que ses services « ont enregistré avec satisfaction une baisse des cas d'atteinte aux biens de l'Etat durant cette dernière période, grâce à la prise de conscience croissante et au haut sens des responsabilités des citoyens quant aux dangers inhérents à ce phénomène ».
En ce qui concerne la forme : lorsqu'on répond aux rumeurs par un démenti, en assurant qu'il n'y aura pas de « campagne de démolition », les citoyens en faute ne peuvent que percevoir leur acte comme légitime et non condamnable. Quand les fauteurs entendent ce discours, ils déduisent que l'Etat va inévitablement instaurer des « mesures et des facilités concernant les procédures de conformité et de régularisation des habitations », cela les incite assurément à achever leur projet. En ce qui concerne le contenu : on observe plutôt le contraire : une hausse des constructions illicites et une baisse de la vigilance des « services », et cela, malgré la loi. On parle d'éradication totale des bidonvilles depuis les années 90. Il faut explorer l'intérieur des cités plutôt que de se contenter de ce qui est visible depuis les routes principales empruntées. En effet, l'intérieur de ces cités est affreux. Des cités devenues, à force de transformations, des décharges, des ''bidonvilles''.Les lois de la République leur confèrent pourtant toutes les prérogatives nécessaires pour remplir leurs missions sans complaisance, cependant la politique de l'autruche semble être la meilleure option pour éviter d'affronter la réalité ?
Il y a comme une appréhension à provoquer des réactions de la population. Mais de quelle population s'agit-il ? Est-ce la majorité écrasante qui ne cesse de condamner en imputant la responsabilité aux autorités, ou bien la minorité délictueuse qui enfreint les lois en dénigrant l'Etat ? C'est au sein de cette majorité que se trouve l'électorat loyal qui juge précisément en se basant sur ses observations et son vécu quotidien. Il est plus utile de répondre aux souhaits de cette majorité patriotique qui est attentive aux intérêts de l'Etat plutôt que de craindre cette infime minorité prédatrice et non votante !
Les résistances aux changements freinent tout progrès politique novateur ! L'impuissance liée à la bureaucratie et à la routine peut annihiler les actions et les initiatives les plus intelligentes. Un simple employé peut faire échouer tout le processus en ne respectant pas les consignes à son niveau. Il est incompréhensible que des responsables administratifs puissent ignorer ce désastre urbain. Est-ce par incompétence, par manque de motivation, de volonté ou par résignation ? Qu'espèrent-ils ?
La responsabilité joue un rôle crucial dans le maintien de l'autorité. Lorsque cette charge fait défaut, l'autorité devient vulnérable et le désordre s'installe. Il est préférable d'appliquer de manière constante et rigoureuse la réglementation quand un cas d'infraction se présente plutôt que d'attendre des interventions « coup de poing » coûteuses et douloureuses lorsque la situation empire. Il est donc crucial que les autorités concernées admettent la réalité, en reprenant rapidement le contrôle de la situation et en obligeant les individus irresponsables à démolir les édifices illégaux, en les sanctionnant sévèrement, au lieu de se contenter de simples avertissements ou de surcharger inutilement la justice avec des dossiers dont la conclusion relève d'une simple application de la loi par l'administration.
Une autorité de l'Etat intransigeante et constante dissuade efficacement la plupart des comportements répréhensibles. Les campagnes occasionnelles, qui sont souvent lancées à la suite d'une admonestation provenant d'un haut lieu, se révèlent inefficaces, car elles sont superficielles et fantaisistes. Nous espérons ne plus jamais entendre ce genre de réaction arrogante et méprisante d'un citoyen lorsqu'on lui a fait remarquer qu'il a agit de manière illégale : « nhar ioûd aankoum houkouma » (quand vous aurez des gouvernants).
Les lois, instructions et directives existent pourtant. Est-il nécessaire que l'injonction vienne du ministre, voire du président de la République, pour qu'elles soient mises en œuvre ? Ce serait absurde, impertinent !


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