Du côté des Français Emmanuel macron, garant des institutions et de «l'expression de leur vote», a fait valoir jeudi l'Elysée, qui confirme la nomination d'un premier ministre dans la foulée de ces échanges. Un mois après les élections législatives nées de la dissolution, le chef de l'Etat reçoit les leaders de la coalition de gauche Nouveau Front populaire (NFP) et leur candidate pour Matignon, Lucie Castets. Les représentants du camp présidentiel (Renaissance, Horizons, MoDem, Parti radical), de l'UDI, des Républicains (LR) et du groupe centriste Liot seront également reçus vendredi, avant le RN et le parti d'Eric Ciotti lundi. Après l'objectif de rechercher une «majorité la plus large et la plus stable» fixé par Emmanuel Macron en juillet, ces consultations ont pour but «de savoir dans quelles conditions les forces politiques peuvent atteindre cet objectif». «La décision de nomination du ou de la première ministre sera prise en considération de ces deux critères-là». «Le président est «fort de ce rôle constitutionnel qu'il va rencontrer les partis». Eviter les motions de censures. Emmanuel Macron semble toujours exclure de nommer Lucie Castets, le camp présidentiel, la droite comme le Rassemblement national menaçant d'une motion de censure en cas de gouvernement NFP comprenant des ministres issus de La France insoumise. «La stabilité» voulue par le président, c'est «la capacité pour un gouvernement à ne pas tomber à la première motion de censure déposée», insiste-t-on à l'Elysée. La coalition de gauche unie a obtenu le plus fort contingent de députés (193 le 7 juillet passé, mais sans majorité absolue (289). «L'Assemblée nationale au soir des législatives, c'est un Parlement de minorités. Il était nécessaire d'abord d'attendre la structuration de l'Assemblée nationale qui a eu lieu avec l'élection du bureau, des vice-présidents et de la présidente Yaël Braun-Pivet», représentante sortante du camp présidentiel. De nombreuses voix dans le camp présidentiel, mais aussi à droite, plaident pour une entente, bien que le président du groupe des LR à l'Assemblée, Laurent Wauquiez, ait exclu une coalition et une participation gouvernementale. Le gouvernement Attal vient de battre le record de longévité ? Le précédent record d'un gouvernement démissionnaire en gestion des affaires courantes était de 38 jours sous la IVe République. Mais sous la Ve, un gouvernement est déjà resté 62 jours dans la même situation. Le gouvernement Attal a-t-il battu, avec 39 jours, ce vendredi 23 août, le record de longévité d'un gouvernement démissionnaire ? C'est ce qu'affirment de nombreux commentateurs, parmi lesquels Alexis Corbière, député du Nouveau Front populaire (NFP), sur France Info mercredi : « Même sous la IVe République, la période n'a jamais été aussi longue pour un gouvernement démissionnaire, 38 jours j'ai lu [le précédent record, ndlr], là on va dépasser les 38 jours ! ». « La Ve République va très probablement égaler ou battre cette semaine le record du plus long "gouvernement démissionnaire" de la si décriée IVe République (38 jours en 1953). »