L'armée israélienne a annoncé ce mardi 27 août avoir sauvé Kaid Farhan Alkadi lors d'«une opération complexe» dans le sud du territoire palestinien. «L'armée et le Shin Bet», le renseignement intérieur israélien, «ont sauvé l'otage Kaid Farhan Alkadi, 52 ans, originaire de Rahat», une ville bédouine du désert du Néguev, «qui a été enlevé par le Hamas et emmené dans la bande de Gaza le 7 octobre». Cette opération de sauvetage a fait cinq morts en Cisjordanie, dans la situation humanitaire inquiétante. Début juin, l'armée avait annoncé avoir libéré quatre otages en vie, à l'issue d'une opération militaire «difficile» à Nousseirat, dans le centre du territoire. L'armée israélienne assure : «les forces de sécurité continueront d'utiliser tous les moyens à leur disposition pour ramener les otages à la maison». Mais «les autres otages ne peuvent pas se permettre d'attendre un autre miracle de ce genre», a réagi le Forum des otages, plaidant qu'un accord négocié était «le seul moyen d'avancer». L'armée affirme avoir mené une frappe aérienne sur le camp de réfugiés palestiniens de Nour Shams, dans le nord de la Cisjordanie occupée, sans donner plus de détails sur la cible visée. Selon un communiqué du ministère de la Santé palestinien, «cinq morts ont été emmenés à l'hôpital gouvernemental de Tulkarem» après le bombardement. Selon le correspondant militaire, le raid a été mené à l'aide d'un drone. En avril, 14 Palestiniens avaient déjà été tués en à peine 48 heures au cours d'une offensive militaire israélienne menée sur le camp de Nour Shams, qui est le théâtre de nombreux combats meurtriers depuis le début de l'année. L'ONU, très inquiété d'une aggravation de la situation L'ONU s'est inquiétée de sa capacité à fournir de l'aide humanitaire dans l'enclave palestinienne, au lendemain de nouveaux ordres d'évacuation israéliens faisant craindre une aggravation de la situation dans le territoire. «Cette décision remet en cause tout un centre humanitaire qui avait été mis en place à Deir el-Balah à la suite de l'évacuation de Rafah (sud) en mai dernier, et elle a un impact considérable sur notre capacité à fournir un soutien et des services essentiels», a déploré le bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) lundi. Le personnel de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) «implanté» parmi la population locale peut lui continuer à travailler, «cette aide représente «une demi-goutte d'eau dans l'océan». Les Etats-Unis avertissent l'Iran La menace d'une attaque de l'Iran et de ses alliés existe toujours, avertit Washington. La menace d'une attaque contre l'Etat hébreu de la part de l'Iran et de ses alliés régionaux existe toujours, ont affirmé lundi les Etats-Unis, après un week-end marqué par des bombardements du Hezbollah sur le territoire israélien. Nous «restons en position pour soutenir la défense d'Israël et protéger nos forces si elles étaient attaquées», a déclaré face à des journalistes le porte- parole du Pentagone, le général Pat Ryder. Le même jour, Pat Ryder avait assuré que les Etats-Unis n'avaient pas été impliqués dans les frappes préventives israéliennes ni dans les opérations de défense antiaérienne, mais qu'ils avaient «fourni des services de renseignement, de surveillance et de reconnaissance en ce qui concerne le suivi des attaques» du Hezbollah. Par ailleurs, Un nouveau cycle de négociations a débuté jeudi au Caire, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, John Kirby, a fait état de «progrès» dans les discussions en cours sur une trêve assortie de la libération d'otages en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël. «Nous nous attendons à ce que ces discussions continuent au moins ces prochains jours», assurant que la vaste attaque menée dimanche contre Israël par le Hezbollah libanais «n'a pas eu de conséquences» sur les discussions. L'Egypte ne veut pas de présence israélienne sur ses frontières L'Egypte affirme qu'elle n'acceptera pas de présence israélienne à sa frontière avec Gaza, les autorités égyptiennes ont déclaré qu'elles n'accepteraient aucune présence des forces de l'Etat hébreu sur le long de sa frontière avec l'enclave palestinienne, selon les services de renseignement égyptiens. Pays médiateur clé dans les efforts visant à obtenir un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, Le Caire «a réitéré à toutes les parties qu'elle n'accepterait aucune présence israélienne» le long du couloir stratégique de Philadelphie. Car cela perturbe davantage les négociations entre les antagonistes. Toujours pas d'accord pour une trêve Ni le Hamas ni Israël n'ont accepté les compromis présentés par les médiateurs, ont annoncé des sources de sécurité égyptiennes. Les envoyés du Hamas ont «rencontré les médiateurs égyptiens et qataris qui les ont informés des résultats des dernières négociations», la position du mouvement islamiste palestinien reste inchangée,à savoir «un cessez-le-feu complet, un retrait complet des troupes israéliennes, le retour des déplacés, l'entrée de l'aide humanitaire, la reconstruction et un accord d'échange» entre prisonniers palestiniens et otages à Gaza. Alors que le processus se poursuivra «dans les jours à venir par l'intermédiaire de groupes de travail chargés d'examiner les questions en suspens et les détails».