Le mandat du Président Abdelmadjid Tebboune a malheureusement commencé en pleine crise du Covid-19 qui a paralysé toute initiative dans le monde comme en Algérie, d'autant plus que le Président lui-même a été atteint par la maladie. Mais sitôt la santé retrouvée et la pandémie éloignée, le Président a commencé à mettre en place différentes actions et projets pour corriger tout ce qui était défaillant après vingt ans de gabegie du règne bouteflikien. Ce n'était pas une mince affaire, l'Algérie revenait de loin ! Elle aurait même pu sombrer dans les abîmes du chaos sans le mouvement populaire salvateur du Hirak qui a signifié à l'ancien Président et à sa clique de corrompus compradores qui avaient squatté le pouvoir pendant trop longtemps et qu'il était temps de rendre les clés de la République algérienne démocratique et populaire. Avec beaucoup de courage et de persévérance, le Président Tebboune au gouvernail a redressé la barre du bateau Algérie à la dérive. Tout d'abord, dès février 2022, il a consacré le caractère social de l'Etat en aidant les classes défavorisées et en accordant notamment une allocation de chômage aux jeunes sans emploi, et en leur offrant la possibilité de se former professionnellement. A cette fin, de nombreux établissements de formation professionnelle dans des secteurs répondant aux besoins de l'économie nationale, et donc susceptibles d'offrir des emplois, ont été créés afin de former des jeunes sans qualification. Il est indéniable que cette initiative apporte une immense opportunité à tous ces jeunes Algériens qui se sentaient oubliés par l'Etat et dont le seul espoir d'avenir meilleur consistait à prendre un bateau pour traverser la Méditerranée au péril de leur vie afin de chercher ailleurs ce qu'ils ne trouvaient pas dans leur pays. Ensuite, au mois d'août 2022, le Président a décidé d'augmenter les salaires, l'allocation de chômage et les pensions de retraite dès 2023. On le voit, les choses ont clairement bougé lorsque le Président a été rétabli. Sur le plan économique, M. Tebboune mise avant tout sur la production nationale en abandonnant, autant que faire se peut, le recours à l'importation. Il défend la politique qui consiste à garder le foncier agricole, industriel, touristique ou urbain, dans le giron de l'Etat tout en acceptant sa réorganisation par la concession privée, ce qui permet un équilibre entre les profits des investisseurs privés et une rémunération équitable de la collectivité, tout en gardant bien sûr un contrôle de l'Etat quant à l'usage des biens publics afin d'éviter toute corruption toxique. L'Algérie regorgeant de richesses, nous voyons aussi le désir du Président d'exploiter ces richesses avec l'ébauche de grands projets d'exploitation minière tels que le fer, le zinc, et les phosphates qui avaient été abandonnés dans les années 1980, axant leur transformation industrielle dans une association avec des partenaires des BRICs implantés dans notre pays, par exemple le grand projet de phosphate de Bled El Hadba et la mine de Gara Djebilet, parmi d'autres. Ensuite, il s'agit de reconstituer les grands groupes intégrés publics couvrant un secteur entier comme dans les années 1970, notamment pour les industries mécaniques ou sidérurgiques ou pour la production d'engrais. Il s'agit également de faire bénéficier ces groupes de plans de charge performants via d'importants projets d'infrastructures (barrages, routes, chemins de fer), construction de logements ou production d'engrais pour le développement de l'agriculture. A ce sujet, d'énormes facilités sont octroyées aux investisseurs qui veulent se consacrer à l'agriculture, celle-ci étant un secteur privilégié par le Président Tebboune. En effet, un arsenal juridique et institutionnel a été mis en place pour mettre à la disposition des investisseurs le foncier agricole nécessaire, leur permettant de concrétiser leurs projets d'investissement. En outre, les investisseurs agricoles exerçant sous forme de société de droit algérien peuvent bénéficier d'avantages fiscaux pour une durée allant de 3 à 10 ans. L'Etat leur accorde aussi des crédits de campagne ou d'investissement, des subventions ou des primes incitatives, l'objectif étant de parvenir à l'autosuffisance alimentaire. Vient aussi la réalisation de 25 stations de dessalement de l'eau de mer (SDEM) qui fait de l'Algérie le premier pays africain en matière de dessalement. D'autres stations sont en voie d'achèvement. Ce projet porté par le Président début 2022 permettra dès que toutes les stations seront réceptionnées d'assurer 60% des besoins en eau avec une capacité estimée à 300.000 m3/jour chacune. C'est aussi une manière d'offrir de l'emploi puisque tant en matière de production d'eau dessalée qu'en maintenance des installations, ce sont des entreprises algériennes, la plupart étant des filiales de Sonatrach, qui les gèrent. Des unités mobiles de dessalement d'eau de mer ou saumâtre sont aussi en projet pour palier au stress hydrique dans le secteur agricole ou encore au Sud du pays. Ce ne sont que des exemples attestant que l'Algérie s'inscrit désormais dans la voie de la modernité et de la suffisance industrielle et alimentaire. Nous n'avons pas encore parlé de l'aspect géopolitique et diplomatique. Depuis son accession à El Mouradia, le Président Tebboune a permis à la grande Algérie de retrouver sa place d'acteur majeur sur la scène internationale. Souvenons-nous qu'il a été chaudement reçu en Fédération de Russie par Vladimir Poutine en juin 2023, à Moscou et au Forum économique de Saint-Pétersbourg, dont il était l'invité d'honneur. Au cours de cette visite, le partenariat entre l'Algérie et la Russie a été renforcé et des accords ont été signés par les deux Présidents dans les domaines des télécommunications, de l'agriculture, de la justice, des ressources en eau, de la culture et de l'exploration de l'espace à des fins pacifiques. Un mois plus tard, en juillet 2023, c'était le président Xi Jinping qui recevait le Président Tebboune au cours d'une visite d'Etat de cinq jours. Le Président Tebboune était accompagné d'une importante délégation et l'on a vu la signature de 19 accords de coopération et mémorandums d'entente dans différents domaines allant du transport ferroviaire à la recherche scientifique et spatiale, en passant, entre autres, par les télécommunications, la création d'un centre de transferts technologiques, les énergies renouvelables et l'hydrogène, ainsi que l'agriculture. L'Algérie a aussi entamé son mandat de membre non-permanent du Conseil de Sécurité de l'ONU le 1er janvier 2024, mandat qu'elle exercera jusqu'au 31 décembre 2025. Le Représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, l'ambassadeur Amar Bendjama, n'a pas cessé de défendre la cause juste du peuple palestinien, la question palestinienne étant la priorité absolue de l'Algérie, en introduisant plusieurs fois une résolution de cessez-le-feu. En avril dernier, l'Algérie avait présenté un projet de résolution recommandant l'admission de l'Etat de la Palestine en tant que membre à part entière des Nations unies. Bien entendu, les Etats-Unis ont exercé leur droit de veto. L'échec de ce projet avait entraîné notre ambassadeur à déclarer : «Nous reviendrons plus forts avec le soutien de l'Assemblée générale en faveur de l'adhésion à part entière de l'Etat palestinien à l'ONU». Et de fait, le mois suivant, l'Assemblée Générale de l'ONU a reconnu la Palestine comme éligible au statut de membre à part entière et a renvoyé la demande au Conseil de sécurité pour qu'il «réexamine la question favorablement». C'est une grande victoire pour la diplomatie algérienne. Désormais, après des années d'invisibilité, l'Algérie est redevenue incontournable et retrouve sa place légitime dans le concert des nations. Venons-en maintenant à l'immigration algérienne installée à l'étranger. Souvenons-nous du temps où celle-ci se sentait exclue et méprisée par une caste de gangsters qui tenaient les rênes du pays. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, bien loin de là. Le Président Tebboune a lancé dès les premiers jours des appels à la communauté algérienne installée à l'étranger pour l'inciter à revenir en Algérie, offrant la possibilité de venir sans visa et réduisant les prix des vols afin de préserver les liens avec à la patrie, et promettant l'accès à la retraite auprès de la Caisse nationale des retraites (CNR). La vie en Occident devenant de plus en plus précaire et un grand pays s'ouvre à tous les Algériens désireux de s'investir dans leur patrie d'origine. En effet, lors de sa visite d'Etat au Portugal, en mai 2023, le Président Tebboune avait affirmé que «la communauté nationale est devenue une élite, et les portes lui sont grandes ouvertes pour contribuer au développement du pays». L'Algérie est en plein essor grâce à un Président désireux de rendre à son pays la place qui lui revient de droit et qui ne ménage pas ses efforts pour y parvenir. Son deuxième mandat sera consacré à poursuivre les projets qu'il a mis en chantier et à passer aux réalisations. En même temps, nous vivons des moments périlleux où le monde peut s'embraser à chaque instant. Notre grande et vaillante Armée veille au grain et protège notre pays dans un contexte régional instable. Les positions courageuses de notre pays lui valent de nombreux ennemis et il est inutile de les énumérer, tout le monde les connaît. L'Algérie ne peut pas se permettre d'être affaiblie avec un Président mal élu à cause du manque d'intérêt des Algériens pour les élections présidentielles qui arrivent à grands pas. L'abstention doit être combattue et chaque Algérien, chaque Algérienne, est appelé(e) à exercer son devoir national en allant voter. Pour être un Président fort et bien élu, le Président Tebboune a besoin du soutien de tous les Algériens et de toutes les Algériennes patriotes qui ont l'amour de la patrie chevillé au corps. La communauté algérienne expatriée a toujours répondu «présent» lorsque la mère patrie l'a appelée. Un taux record de voix lors des élections présidentielles qui arrivent renforcera encore davantage la position de l'Algérie sur le plan international afin d'imposer ses choix souverains. Il en va de l'avenir de l'Algérie.