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Bilan de la situation 2023/2024 et les perspectives de l'économie algérienne à l'horizon 2030
Face aux bouleversements géostratégiques mondiaux
Publié dans La Nouvelle République le 25 - 08 - 2024

Sans sinistrose, ni autosatisfaction, pour éviter les erreurs
du passé, s'impose un débat serein privilégiant uniquement
les intérêts supérieurs de l'Algérie, qui n'a pas besoin
de louanges stériles d'experts organiques, en contrepartie
d'une rente qui d'ailleurs n'ont aucun impact ni sur la société qui connait mieux ses problèmes que sur les institutions internationales connaissant parfaitement la situation
de l'Algérie, discours contre productifs pour le pouvoir
lui-même, mais d'un discours de vérité.
Le monde avec la révolution des nouvelles technologies d'information étant devenu une maison en verre, devrait connaitre 2025/2030/2040 un bouleversement géostratégique sans précédent et devant s'attendre à une nouvelle reconfiguration économique, miliaire et sécuritaire Dans ce cadre, le rapport de la Banque mondiale de mai 2024, se fonde sur une série d'hypothèses, dont l'accélération des réformes institutionnelles et micro-économiques par la levée des contraintes aux affaires, l'encouragement à l'investissement productif et une plus grande rigueur budgétaire, dont d'ailleurs le dernier rapport de la Banque d'Algérie de 2024 reprend la majorité des données économiques. Tout processus de développement et quelque soit le pays, a pour finalité l'amélioration de la situation sociale de la majorité des citoyens : brandir le PIB, un balance commerciale excédentaire, le niveau de réserves de change a une signification limitée, si on assiste à la détérioration du niveau de vie des populations frappées par l'inflation et le chômage, comme existent un lien dialectique entre sécurité et développement. Ainsi un taux de croissance relativement élevé en T1 par rapport à un taux de croissance faible en T0 donne cumulé, un taux faible et un taux d'inflation et de chômage faible en T1 par rapport à un taux élevé en T0 donne cumulé un taux élevé d'où l'importance de raisonner sur une longue période entre 5/10 ans. L'on devra ainsi éviter la manipulation des données devant les insérer au sein d'un cadre théorique cohérent, Morgenstern le fondateur de la statistique opérationnelle moderne ayant écrit à la fin de sa vie un ouvrage « comment mentir par la manipulation des statistiques ». Pour éviter toutes mauvaises interprétations, toutes les données de cette présente contribution proviennent du gouvernement algérien et des institutions internationales
1.-Des indicateurs financiers positifs mais un important déficit budgétaire 2023/2024
Selon les derniers rapports pour l'année 2023 de la Banque d'Algérie et de la Banque mondiale en 2023, les indicateurs macro financiers sont relativement positifs mais fortement dépendants de la rente des hydrocarbures et devant entre 2025/2030 les synchroniser avec la sphère réelle afin de diminuer le taux le chômage et le taux d'inflation qui reste relativement élevé entre 2023/2024 . Dans son dernier rapport publié mercredi 22 mai 2024 , la Banque mondiale a confirmé que « la croissance économique de l'Algérie est restée dynamique en 2023 », avec une hausse du PIB de 4,1 %, atteignant 239,9 milliards de dollars en 2023 avec un PIB par habitant de 5.260 dollars mais s'attend à un ralentissement de la croissance de l'économie algérienne en 2024 (2,6%), puis à une croissance en 2025 (3,7%) et 2026 (3,2%). Pour la BM, après huit années consécutives de déficit continu de 2014 à 2021, le solde de la balance des paiements a enregistré un deuxième excédent consécutif en 2023. Cet excédent s'est toutefois fortement contracté par rapport à celui enregistré en 2022, passant de 18,4 à 6,3 milliards de dollars. Pour la BM, la balance commerciale est repassée dans le vert en 2022 avec un excédent de 9,9 milliards de dollars, puis de 3 milliards de dollars en 2023 et la balance des paiements de l'Algérie devrait évoluer en terrain négatif les trois prochaines années, avec des déficits de 1,5 milliard de dollars, 3,8 milliards et 5,3 milliards de dollars respectivement en 2024, 2025 et 2026. Le déficit commercial de l'Algérie devrait suivre la même courbe avec des déficits de –0,7 milliard en 2024, –3 milliards de dollars en 2025 et –4,5 milliards de dollars en 2026. Cependant la balance commerciale ne reflète pas la situation réelle d'un pays , devant analyser la balance des paiements qui inclut le mouvement des capitaux et surtout des services où les importations sont passées de 10 milliards de dollars en 2019/2020 à environ 6 milliards de dollars entre 2022/2023. Ces données expliquent l'important niveau du déficit budgétaire, qui non maîtrisée et destiné aux segments improductifs, c'est une loi universelle, source d'inflation, en précisant que le prix de référence du baril de pétrole brut ayant été fixé à 60 dollars et le prix du marché du baril de pétrole brut de 70 dollars, étant un simple artifice comptable et en référence à la loi de finances 2023, l'Algérie a besoin d'un baril de pétrole à près de 149,2 dollars pour assurer cet équilibre selon les données du rapport du FMI d'octobre 2022 contre 135 dollars pour l'exercice 2020/2021 et 100/109 pour l'exercice 2019/2020. Rappelons que la loi de finances complémentaire 2023, avait prévue des les recettes de 8926 milliards de dinars contre 7091,9 milliards initialement, les dépenses budgétaires passant de 13786,8 milliards de dinars à 14706,8 milliards de dinars donnant un déficit budgétaire de 5780 milliards de dinars au cours de 134 dinars un dollar d'environ 43,13 milliards de dollars.
Pour la loi de finances 2024, il est prévu, une hausse historique des dépenses à 15.275,28 milliards de dinars, soit au cours de 134 dinars, 113,99 milliards de dollars un dollar, alors que les recettes devraient s'établir à 9.105,3 milliards de dinars soit 67,95 milliards de dollars soit un déficit 6170 milliards de dinars, 46,04 milliards de dollars. Reste la dette publique qui est estimée, selon le FMI, en 2022, à 63% du PIB, 65,3% en 2023, et pour le gouvernement algérien 47% en 2023 (source DG du Trésor) car ayant réévalué le PIB en 2023 de près de 33% en ayant inclus la sphère informelle, donnant donc un ratio plus faible. Mais quel que soit le taux, cela reflète une situation maîtrisable par rapport à bon nombre de pays développés. Et dans ce contexte pour les perspectives, il s'agit de replacer l'Algérie au sein de l'économie mondiale et de sa place en Afrique. Sur un PIB mondial en 2022 101300 milliards de dollars, le total des 10 premiers pays arrivant en tête les USA, la Chine, le Japon, l'Europe des 27, nous avons 67384 milliards de dollars soit près de 66,51% du PIB mondial. Pour l'Afrique, le PIB pour une population d'environ 1,4 milliard d'habitants, existant des Afriques et non une Afrique avec d'importantes disparités, en 2023 est estimé à 2700 environ 2,7% du PIB mondial, l'équivalent de celui de la France qui a une population de 68 millions d'habitants. En 2022, nous avons par ordre décroissant 1.- Nigeria 473 milliards de dollars -2.-Egypte 471- 3.-Afrique du Sud 422 -– 4.-Algérie 190 -5.- – Maroc 150 – 6.-Angola 135- 7.- Kenya- 126- 8.- Ethiopie 117- 9.-Tanzanie .-85- 10 Ghana – 74 – 11.- Côte d'Ivoire 70 – 12 RDC 64, soit un total pour ces douze pays 2377 soit 95% sur les 2500 de PIB , 2,5% du PIB mondial en 2022 et trois pays Nigeria, Egypte et Afrique du Sud 1366 milliards de dollars soit 54,64%. Cependant pour 2024 selon le Fonds Monétaire International (FMI) pour les prévisions de 2024, (rapport d'avril 2024), la première place c'est l'Afrique du Sud avec PIB 373 milliards de dollars suivi de l'Egypte, avec un PIB de 347,60 milliards de dollars, l'Algérie occupant le 3ème rang, avec un PIB de 266,80 milliards de dollars et le Nigeria avec un PIB qui était de 375 milliards de dollars en 2023 devrait tomber à 253 milliards de dollars en 2024, ces quatre pays devraient représenter plus de 40% du PIB de l'Afrique qui compte 55 pays.
2.- Des taux d'inflation et de chômage relativement élevé
Concernant l'inflation et le taux de chômage principales préoccupations du gouvernement, Le taux d'inflation reprenant les données de l'ONS légèrement corrigé selon Statisca International entre 2014 et fin 2023 a évolué ainsi : de 2014 à 2023 : 2014-2,92%, 2015 4,78%-2016 6,40%- 2017-5,59% – 2018 -4,27%- 2019- 5,60%- 2020- 6,70%- 2021-8,70% – 2022- 10,20% – 2023- 9,2%.
Pour la banque d'Algérie l'inflation s'est atténuée en 2023, enregistrant un taux de 7,4% à la fin de l'année 2023, contre 9,29% à fin 2022. Qu'en sera-t-il pour 2024 où depuis la fin second trimestre 2024, on assiste à des tensions sur bon nombre de produits tant agricoles que durables où par exemple l'indice brut des prix à la consommation de la ville d'Alger enregistre une hausse de 1,3 % en juin 2024 par rapport au mois 2023, alors que le même mois de l'année précédente s'est caractérisé par une baisse de 0,2 % (juin 2023 par rapport à mai 2023).? Pour le FMI après correction des données algériennes tenant compte des prix réels sur le marché de 1970 à fin 2023, la moyenne a été de 8,8% par an et durant cette période le taux d'inflation aurait été de 6969,61% où un bien de consommation qui coûtait 100 dinars en 1970, coûte 7069,01 dinars à fin décembre 2022. Il est à préciser que l'indice d'inflation de l'ONS n'a pas été réactualisé depuis 1971. Or, le besoin est historiquement daté, certains biens entre 2021/2023 ont connu une hausse entre 100% et 200% comme les pièces détachées. Outre l'inflation importée qui semble revenir à la normale au joviaux international entre 2024/2025, , la faiblesse de production et productivité, le tau e surfacturation, l'importance de la sphère informelle qui contrôle une grande partie des circuits e distribution , la dévaluation rampante du dinar accentue le taux d'inflation.. Car le cours officiel du dinar (cours achat) en 1970, a été de 4,94 dinars un dollar, en 1980 à 5,03 dinars un dollar ; – 2001 : 77,26 dinars un dollar et 69,20 dinars un euro– 2020 : 128,31 dinars un dollar -; en 2022 140, 24 pour un dollar et 139,30, un dinar pour 1 euro, et le 13 août 2024 l'euro s'échange à 134,49 dinars un dollar et 146.83 un euro, la dépréciation officielle du dinar permettant d'augmenter artificiellement la fiscalité des hydrocarbures (reconversion des exportations d'hydrocarbures en dinars) et la fiscalité ordinaire (via les importations tant en dollars qu'en euros convertis en dinar dévalué), cette dernière accentuant l'inflation des produits importés (équipements), matières premières, biens, montant accentué par la taxe douanière s'appliquant à la valeur du dinar, supportée, en fin de parcours, par le consommateur comme un impôt indirect, l'entreprise ne pouvant supporter ces mesures que si elle améliore sa productivité. Quant au dinar sur le marché parallèle, toujours pour fin juillet début août cours achat 239 dinars un euro et cours vente 241 dinars et pour le dollar cours achat 220 et cours vente 222 dinars soit un écart qui est passé en 10 ans de 33% à plus de 60% favorisant les délits d'initiés lors des importations et le trafic aux frontières. Car le cours officiel du dinar (cours achat) en 1970, a été de 4,94 dinars un dollar, en 1980 à 5,03 dinars un dollar ; – 2001 : 77,26 dinars un dollar et 69,20 dinars un euro– 2020 : 128,31 dinars un dollar -; en 2022 140, 24 pour un dollar et 139,30, un dinar pour 1 euro, et le 10 août 2024 l'euro s'échange à 134,49 dinars un dollar et 146.83 un euro, la dépréciation officielle du dinar permettant d'augmenter artificiellement la fiscalité des hydrocarbures (reconversion des exportations d'hydrocarbures en dinars) et la fiscalité ordinaire (via les importations tant en dollars qu'en euros convertis en dinar dévalué), cette dernière accentuant l'inflation des produits importés (équipements), matières premières, biens, montant accentué par la taxe douanière s'appliquant à la valeur du dinar, supportée, en fin de parcours, par le consommateur comme un impôt indirect, l'entreprise ne pouvant supporter ces mesures que si elle améliore sa productivité.
Professeur des Universités,
Docteur d'Etat
Abderrahmane Mebtoul


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