En donnant raison aux autorités algériennes dans l'affaire de l'influenceur, visé par une obligation de quitter le territoire français (OQTF) sans délai, la justice française a incidemment confirmé les intentions, hostiles à notre pays, du ministre de l'Intérieur français, qui a voulu aggraver la tension créée par le Président Macron après son alignement sur l'occupant marocain dans la question du Sahara occidental.C'est une bonne nouvelle pour les Algériens : le tribunal administratif de Melun, près de Paris, saisi en urgence, a tenu audience jeudi et «décidé d'annuler les décisions prises par le préfet de l'Hérault», dans le Sud de la France. Il «enjoint à l'autorité préfectorale de réexaminer la situation de l'intéressé dans un délai de trois mois et de lui délivrer une autorisation provisoire de séjour durant le temps de ce réexamen». Cette décision de la justice inflige un camouflet au ministre de l'Intérieur français et à l'extrême droite, en se prononçant contre toute expulsion arbitraire du territoire. On se rappelle du communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines qui avait, dès le début de cette affaire, dévoilé la campagne de désinformation, voire de mystification, contre l'Algérie menée, à cette occasion, par l'extrême droite française «revancharde» et «haineuse» ainsi que ses hérauts patentés au sein du gouvernement français. Le communiqué avait démontré comment «l'expulsion arbitraire et abusive d'un ressortissant algérien de France vers l'Algérie a fourni à cette partie nostalgique de la France l'occasion de donner libre cours à ses règlements de compte historiques avec l'Algérie souveraine et indépendante». «Cette occasion a été bien mal-choisie. En effet, le ressortissant objet de l'expulsion vit en France depuis 36 ans. Il y dispose d'un permis de séjour depuis 15 ans. Il est père de deux enfants nés de son union avec une ressortissante française. Enfin, il est socialement intégré dans la mesure où il exerce un emploi stable depuis 15 ans», notait le ministère. «L'ensemble de ces données lui confère indubitablement des droits que son expulsion précipitée et contestable l'a empêché de faire valoir tant devant les juridictions françaises qu'européennes. En conséquence, ce ressortissant n'a pu bénéficier d'un procès judiciaire en bonne et due forme, qui constitue un rempart contre l'abus de pouvoir, dans la mesure où son ordre d'expulsion, s'il avait été mené à son terme, l'aurait privé de défendre ses droits lors du procès prévu le 24 février de l'année en cours», révélait le communiqué. «Contrairement à ce que prétendent l'extrême droite française, ses porte-voix et ses relais, l'Algérie n'est, d'aucune façon, engagée dans une logique d'escalade, de surenchère ou d'humiliation. C'est bel et bien l'extrême droite et ses représentants qui veulent imposer à la relation algéro-française leurs vues faites de velléités d'intimidation, de menace et d'un bras de fer dont ils parlent sans retenue et sans nuance», avait affirmé le ministère. L'Algérie n'était pas engagée dans aucune logique d'escalade. «En violation des dispositions pertinentes de la Convention consulaire algéro-française du 24 mai 1974, la partie française n'a cru devoir informer la partie algérienne ni de l'arrestation, ni de la mise en garde à vue, ni de la détention, ni encore de l'expulsion du ressortissant en cause. Bien plus, elle n'a pas donné suite à la demande de la partie algérienne d'exercer sa protection consulaire au profit du ressortissant concerné à travers le droit de visite», avait rappelé le ministère. «Au vu de tous ces dépassements et de toutes ces violations des droits acquis par le ressortissant algérien sur le territoire français, la décision algérienne dans cette affaire est animée par le souci de lui permettre de répondre aux accusations qui sont portées contre lui, de faire valoir ses droits et de se défendre dans le cadre d'un processus judiciaire juste et équitable sur le territoire français», avait expliqué le ministère. Par ailleurs, l'Assemblée populaire nationale (APN) organisera, jeudi prochain, au Centre international de conférences (CIC) Abdelatif-Rahal une Journée d'études sur le thème : «Les explosions nucléaires en Algérie: un crime contre l'humanité et un crime environnemental». Il s'agit de braquer les projecteurs sur «les effets dévastateurs des explosions nucléaires menées par la puissance coloniale en Algérie, dont les répercussions délétères persistent jusqu'à ce jour.