La Kabylie sera le thème du 36e Festival du livre en Bretagne qui se déroulera à Carhaix les 25 et 26 octobre prochains. C'est sur l'initiative de l'autonomiste breton Jean-Charles Grall que Ferhat Mehenni a été promu invité d'honneur de l'évènement.Pour l'occasion, le chef du MAK apprend la célèbre danse bretonne, la ''Gavotte'', partant du principe qu'il ne faut pas ménager sa peine pour plaire à de futurs soutiens financiers de sa cause. Mehenni a déjà appris tellement de pas de danses, dont la ''Mayim Mayim'' israélienne, et la ''Reggada marocaine'', qu'il devient imbattable pour en mettre plein la vue à ses généreux donateurs. En même temps, toute cette gymnastique rythmique entretient une forme que l'on a tendance à perdre en se transformant en pilier de comptoir. Mais qui est donc ce Jean-Charles Grall, dit Charlie, qui a invité Ferhat Mehenni, «el Bresidane» de la Kabylie ? Charlie Grall est un militant indépendantiste breton, fondateur et responsable de l'hebdomadaire Breizh Info disparu depuis une quinzaine d'années. Mais le plus intéressant est qu'il est ni plus ni moins un terroriste qui a déjà commis des attentats. En effet, il a été militant du Front de libération de la Bretagne (FLB) dans les années 1970 au cours desquelles il a fait beaucoup parler de lui en posant des bombes ici et là. Il a participé à la destruction du pylône de Roc'h Trevezel en 1974 ou encore à faire exploser la maison du commissaire Roger Le Taillanter à Bréhec en 1979, lequel avait été chargé de mettre fin aux attentats à l'explosif perpétrés par le FLB. Condamné en 1979, il est incarcéré jusqu'en 1981, date à laquelle il sort de prison suite à l'amnistie de François Mitterrand. Il est à nouveau arrêté et incarcéré le 30 septembre 1999, pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste». Mis en examen dans le dossier pénal d'un vol d'explosifs à Plévin, il a été libéré quelques jours plus tard et placé sous contrôle judiciaire. En juin 2005, la Cour d'assises spécialement composée de magistrats professionnels siégeant à Paris prévue dans les affaires de terrorisme l'a condamné à six ans de prison. Il a fait appel de cette décision et en octobre 2012, il a été rejugé et à nouveau reconnu coupable. Il a été condamné à deux ans de prison avec sursis. Cette affaire qui lui a valu la condamnation concernant le vol de plus de 8 tonnes d'explosifs à Plévin dans les Côtes- d'Armor en 1999 et est connue comme «l'affaire Plévin». Le 28 septembre 1999, un commando armé avait neutralisé les quatre chauffeurs du dépôt d'explosifs de la société Titane SA, et avaient dérobé 8,7 tonnes de dynamite, 6.500 détonateurs et plus de 10 km de cordeaux détonants. Selon l'accusation, les explosifs volés à Plévin auraient été utilisés en Espagne dans 12 attentats de l'organisation séparatiste basque ETA, qui ont fait 18 morts et une centaine de blessés entre 2000 et 2001, et, côté breton, dans 3 attentats et 6 tentatives revendiqués par l'Armée révolutionnaire bretonne (ARB). Il était reproché à ce Charlie d'avoir assisté à un rendez-vous au bar le Shamrock, à Lorient, entre 18 h et 18 h 40, le 23 septembre 1999, pour rencontrer Asier Oyarzabal, le chef présumé du commando de Plévin. Avec un tel curriculum vitae, on comprend tout de suite ce que ce Grall peut apporter aux terroristes du MAK. Quand on sait aussi que le FLB, Front de Libération de la Bretagne, entretient des liens étroits avec la DGSI depuis l'époque où elle s'appelait DST, on ne peut qu'être doublement suspicieux quant aux intentions cachées derrière ce rendez-vous prétendument «littéraire». Il est clair que ces compères du MAK et du FLB discuteront de bien d'autre chose que de danse ou de littérature. Les liens étroits entre l'organisation terroriste du MAK et les terroristes bretons liés à l'Etat profond français ne peuvent que nous interpeler sur les desseins qu'ils cachent. En effet, que cachent-ils ? Et qui est derrière cette alliance ? Que veulent-ils sinon la déstabilisation et le démantèlement de l'Algérie ? Mettre à jour les liens du MAK avec ce genre d'organisation à l'international nous permet de voir clair dans les complots qui se trament contre notre pays. Nous devons plus que jamais demeurer vigilants et épauler nos dirigeants et notre Armée qui est sur tous les fronts. Toutes nos frontières sont en feu, la cinquième colonne est très active, et il faut rester mobilisé autour de la question de la souveraineté et de la sauvegarde de notre Etat-nation, notre Etat-civilisation.