Le Rnd ouvre la marche des prochaines élections présidentielles par l'expression franche d'un soutien indéfectible pour un troisième mandat du président de la République. La tenue du conseil national à l'issue duquel le secrétaire général du parti, Ahmed Ouyahia, a animé une conférence de presse a été l'occasion d'annonce de la position politique du Rnd qui vient depuis hier et, à moins de six mois de l'échéance électorale de renouveler son soutien au candidat Abdelaziz Bouteflika pour un troisième mandat sans équivoque et surtout «sans complexe», comme tenait à le souligner Ahmed Ouyahia. Le secrétaire général du RND n'a eu de cesse de répéter à cette occasion, dans le discours officiel ainsi que lors de sa rencontre avec la presse, le soutien à la candidature du président de la République pour un troisième mandat, engageant par conséquent son parti à se mettre en marche comme une «machine électorale» pour soutenir le «Candidat» Abdelaziz Bouteflika pour un troisième mandat. Lequel soutien, justifie le secrétaire général du RND , émane de la conviction de la «famille du RND» à épauler le président de la République dans ses efforts «à consolider l'Etat de droit et les efforts de lutte contre le gaspillage, les malentendus, la corruption afin que la promotion de la libre initiative serve réellement le développement national». Comme contenu déjà dans les résolutions du conseil national, le secrétaire général du Rnd a, en réponse à une question relative au choix des méthodes de ce soutien, déclaré «ne vous étonnez pas si vous verrez le RND organiser avant la compagne, des sorties d'inspection et d'orientation sur terrain». Lesquelles visites serviront à Ahmed Ouyahia de faire le suivi des recommandations du conseil national notamment celle qui stipule que «le conseil national appelle les militants à se mobiliser sur le terrain pour expliquer à la population le sens et la portée des efforts engagées par l'Etat». C'est donc par une compagne de sensibilisation que le Rnd compte entamer la compagne au bénéfice du président sortant et ce, dans le double objectif de «barrer la route à toutes les manœuvres qui s'aiguisent en cette veille de compagne électorale». Le soutien du RND va également à la révision de la constitution. Le secrétaire général du Rnd s'est dit favorable à cette perspective qui viendrait soutenir la candidature de Abdelaziz Bouteflika. Il a penché, dans sa réponse à la question de savoir sous quelle forme se fera cette révision, Ahmed Ouyahia a de fait exclu la possibilité du référendum pour raison de timing. «A six mois de la date des élections, il est une option qui s'éloigne au bénéfice de la deuxième», allusion faite au facteur temps ne permettant pas la tenue d'un référendum sur la question. Seule une proposition parlementaire est envisageable. Le soutien politique du RND ne pouvant être dissocié de la vie économique du pays a aussi occupé de larges pans de l'intervention du SG du parti qui a aussi formulé à cette occasion le «plein soutien au choix économiques en cours», excluant au passage un quelconque «changement de cap», encore «moins une remise en cause». Les journalistes, profitant de l'occasion qui leur est offerte de s'adresser également à Ahmed Ouyahia sous la seconde casquette du chef du gouvernement et l'interpeller sur les dangers éventuels que pourrait occasionner la crise financière internationale sur l'économie nationale. Le conférencier qui a été serein quant aux conséquences directes sur les finances estimant que cette crise ne constitue «nullement une menace» reste par contre sceptique sur l'impact de cette crise sur l'économie nationale irriguée au pétrole comme seule ressource conséquente. Il a ainsi abordé la question en analysant les cours du pétrole pour dire que les inquiétudes devraient commencer «une fois le baril descendu en dessous de 70 dollars». D'autres sujets on été abordés lors de cette conférence de presse comme celui du devenir de l'alliance présidentielle. M. Ouyahia s'est montré plutôt serein quant à la bonne santé du pacte des trois partis et a estimé que la tenue du prochain sommet ne dépendait que du choix de la date. «Nous ne sommes ni dispersés ni n'avons de différents, mais il est vrai aussi que nous ne rentrons pas dans le même moule», a précisé Ahmed Ouyahia.