Le ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni, s'est immédiatement rendu à Ghardaïa où l'oued du M'zab a quitté son lit causant d'énormes dégâts tant humains que matériels. En plus des 29 personnes mortes durant les inondations et aussi du grand nombre de blessés, des centaines d'habitations ont été endommagées. Ces crues causées par des pluies diluviennes qui se sont abattues sur la wilaya de Ghardaïa ont également fait craindre le pire malgré l'intervention rapide des éléments de l'ANP et de la Protection civile. D'énormes moyens ont été déployés pour venir en aide aux sinistrés. Les opérations de secours déclenchées sont toujours en cours, notamment à l'aide de moyens héliportés qui ont permis le sauvetage de centaines de personnes. Ce sont là les pires intempéries qu'a connues cette région du pays dont les habitants ne se remémorent pas de telles crues dévastatrices. Dans ce contexte, le ministère de l'Intérieur a indiqué : «Les wilayas des Hauts-Plateaux ont enregistré mardi et mercredi des pluies diluviennes ayant entraîné une crue exceptionnelle avec un débit qui a atteint 900 m3 par seconde au niveau de la wilaya de Ghardaïa, ayant pour cause le déversement des oueds des wilayas limitrophes dans l'oued M'zab dont le niveau a atteint 8 mètres de hauteur par endroits.» L'importance des dégâts a contraint les autorités tant locales que centrales à rester durant l'Aïd et le week-end sur le qui-vive pour parer à toute éventualité. Le ministre de l'Intérieur a même survolé en hélicoptère la région et constaté de visu l'ampleur des dommages. En plus des instructions données au wali et aux autorités locales, le représentant du gouvernement a déclaré «avoir donné des instructions pour que soient installés dans chaque quartier des centres de distribution des aides, qui seront gérés par le Croissant-Rouge algérien et les Scouts musulmans algériens. Il a ajouté que l'ANP se chargera d'acheminer par hélicoptère les aides vers les zones isolées». Il a aussi axé son intervention sur la nécessité de donner la priorité aux citoyens bloqués par ces inondations lesquels étaient piégés par les eaux en furie. Le ministre de l'Intérieur a également instruit les autorités locales de veiller à ce que la scolarité des élèves ne soit pas perturbée et d'organiser, si nécessaire, des cours de rattrapage. Cette catastrophe naturelle aurait causé plus de dégâts et le nombre de morts serait plus dramatiques si des digues installées depuis longtemps n'ont pas un tant soit peu limité les effets de la catastrophe. Pour l'instant, le bilan officiel est de 30 morts mais selon certaines informations, ce bilan risque de s'alourdir comme ce fut le cas lors des inondations de Bab El-Oued.