Le système universel de formation «licence, master, doctorat» (LMD), n'est plus une nouveauté dans l'enseignement supérieur en Algérie. Il entame sa cinquième année de mise en œuvre et devrait être poursuivi dans les années qui viennent. Selon Mme Rafika Kesri, recteur de l'université de Boumerdès et présidente de la Conférence des universités du Centre, 40% des nouveaux bacheliers se sont inscrits dans le système LMD. En juin prochain, sortira la première promotion de master nouveau régime à l'Université de Boumerdès, annonce-t-elle dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont elle était l'invitée de la rédaction. On fait progresser une réforme, dit-elle, pour mettre en place un nouveau système. Elle rappelle que cette année, il y a eu, en mai, un bilan d'étape et la promulgation de la loi sur l'enseignement supérieur et en août, c'est le décret portant création des trois diplômes qui a été signé. La réforme, fait observer Mme Kesri, a pour but d'harmoniser les diplômes par rapport au niveau mondial et mettre à niveau les programmes. Ceux-ci, souligne le recteur de l'université de Boumerdès, sont conçus par les enseignants eux-mêmes. Elle fait observer que, dans les sciences et technologies, les enseignants ont adhéré à la réforme. A l'université de Boumerdès, ils sont au nombre de 1060. Pour ce qui concerne, les infrastructures d'hébergement et pédagogiques, les équipements ainsi que l'encadrement, elle relève que beaucoup d'efforts ont été consentis par l'Etat tout en soulignant que ces efforts devraient être maintenus. A propos du sempiternel problème de l'adéquation entre la formation dispensée dans les universités algériennes et l'emploi offert dans le monde du travail, Mme Kesri souhaite que les entreprises ouvrent leurs portes aux étudiants pour les aider à acquérir des compétences. Pour ce qui est des nouveaux métiers et les filières de haute technologie, elle estime que la formation devrait être renforcée. L'université doit s'adapter, ajoute-t-elle, et se délester des formations complètement obsolètes dont les filières sont boudées par les étudiants. A ce niveau, le secteur de la formation professionnelle pourrait prendre le relais. Elle insiste sur la coopération avec les industriels pour concevoir ensemble des programmes afin de cibler le marché. Elle ne manque pas de rappeler que l'Université forme aussi dans les sciences fondamentales. Enfin, quant aux conditions de la rentrée universitaire, elle estime qu'autour du 10 octobre, tout sera stabilisé, il n'y aura pas de retard, promet-elle, grâce aux multiples réunions à divers niveaux qui ont eu lieu dans le cadre de la préparation de la rentrée.