Dans le cadre de sa participation aux assemblées annuelles du groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire internationale (FMI) 2008, qui se tiennent à Washington, M. Karim Djoudi, ministre des Finances, s'est entretenu avec l'économiste en chef et premier vice-président de la Banque mondiale, M. Justin Yifu Liu, avec lequel il a abordé les perspectives de l'économie mondiale, notamment en relation avec la crise financière actuelle. Cette crise qui affecte actuellement les pays développés aura un impact limité sur les économies comme celle de l'Algérie. Conjuguée à la poursuite des réformes engagées et à la gestion financière prudente observée jusque-là, l'économie algérienne est dans une position qui la met à court terme à l'abri de ces turbulences. Au titre des réunions officielles des assemblées annuelles 2008, M. le ministre des Finances a pris part aux travaux de la réunion du groupe intergouvernemental des vingt-quatre (G24). Plusieurs questions ont été abordées lors de cette rencontre, notamment les questions relatives à la situation économique et financière mondiale, la question relative aux réformes des institutions du groupe de la Banque mondiale et du FMI, le financement du développement et la préoccupation liée aux changements climatiques. Dans son intervention, Karim Djoudi a mis l'accent sur les retombées de la crise financière conjuguées aux tensions sur les produits alimentaires, sur les économies des pays à revenu faible et intermédiaire qui subissent des chocs sur leur balance de paiement et leur budget. M. Karim Djoudi a insisté sur la nécessité à mettre en place un nouveau système monétaire et financier international à la lumière de ces évènements. Il a estimé que la Banque mondiale et le FMI devraient adapter leur organisation, leurs procédures et leurs moyens pour leur permettre plus d'anticipation et se mettre en position pour aider efficacement les pays à accroître leur capacité de résistance à ces crises. Le FMI et la Banque mondiale devraient repenser leur approche en matière de réforme financière, a souligné le ministre des Finances. A noter que Karim Djoudi a fait son intervention en présence des dirigeants des institutions du groupe de la Banque mondiale et du FMI. Le ministre a aussi participé à la table ronde organisée par le département Mena (Moyen-Orient et Afrique du Nord) de la banque mondiale sur la crise financière internationale et l'efficacité énergétique et sécurité alimentaire. Ont participé également à cette rencontre, les ministres des Finances des pays de la région. L'intervention de M. Djoudi a porté sur les aspects relatifs au renforcement des mesures de politiques de gestion des finances publiques et économiques face à la crise financière que traverse l'économie mondiale. Il a spécifiquement mis l'accent sur les aspects de la gestion des ressources financières et de l'espace fiscal résultant des effets de la crise sur les prix du pétrole et des importations de produits alimentaires. Le ministre s'est attelé à mettre en évidence l'importance des politiques financière et économique adaptées, visant à gérer les effets pervers de cette crise. Par ailleurs, les mécanismes à mettre en place, a-t-il indiqué, devraient préserver la capacité des pouvoirs publics à maintenir un taux d'investissement suffisant pour assurer un taux de croissance économique positif qui permettrait en même temps à financer le filet social. La réunion des gouverneurs africains à laquelle a participé le ministre des Finances, qui avait pour objet d'adopter une démarche vis-à-vis des dirigeants du groupe de la Banque mondiale et du FMI, a porté sur les questions suivantes : la voie et la représentation, le financement du développement de l'agriculture, l'impact du renchérissement des prix du pétrole et des denrées alimentaires, les ripostes du FMI et de la Banque mondiale et le renforcement des capacités africaines. M. le ministre s'est entretenu également avec les responsables de la Banque nationale du Koweït (BNK), la BNP Paribas (BNP) ainsi que ceux de la Deutsch Bank. Avec la BNK et la Deutsch bank, il a été surtout question de leur intérêt pour investir en Algérie. Pour ce qui est des discussions avec la BNP Paribas, elles ont concerné plutôt le développement de leurs activités en Algérie et tel que suggéré par le ministre, la BNP devrait augmenter sa capacité d'intervention sur le marché algérien, asseoir son dispositif de crédit à la consommation et renforcer le développement de l'investissement particulièrement en faveur de la PME. Enfin, M. Djoudi a participé à la réception offerte par la Chambre de commerce arabe.