Sous le thème «30 ans de chansons françaises» le centre culturel français, en partenariat avec la Chambre de commerce française CFCIA organisera, ce soir, à partir de 19 heures, un concert du chanteur Gilbert Lafaille, un classique français. L'auteur de la Fille aux yeux rouges, sacré Chevalier des arts et des lettres dans son pays promet à son public algérois, aujourd'hui, et oranais mercredi prochain des moments intenses, le temps d'un concert où l'émotion de chanter et de dire les mots, dénudés d'artifice, feront voyager ses fans dans les méandres de la chanson française. Appartenant à la génération d'après guerre, Gilbert Lafaille a choisi la chanson comme moyen d'expression artistique pour dire l'amour, la tendresse et la vie, sans s'encombrer de conformisme ni des liens étroits de la langue. Né à Paris le 25 avril 1948 de père toulousain, il passe son enfance à Neuilly. Il devient professeur de français en 1973. Sa carrière d'auteur-interprète commence en 1976, par des apparitions au cabaret «Chez George», dans le quartier latin. L'essentiel était de chanter, même en anglais. Pour l'auteur de le Président et l'éléphant, le lien peut être parfois tellement mince entre la chanson et l'idée politique. Il s'essaya et sans encombre à truffer son texte de critiques contre Valery Giscard d'Estaing, président français de l'époque. Il fera suivre cette chanson, dès 1977, par bien d'autres titres, A la vie à la mort, l'Eau de la rivière, la Fille au yeux rouges … Il a gagné alors les cœurs et la critique littéraire était séduite. Claude Nougarou disait «Dès qu'il chante, en moi un oiseau fraternel s'éveille». Gilbert Lafaille qui a fait ses vrais débuts en se produisant au Printemps de Bourges en 1978. Les bons vents l'accompagneront ensuite pour la sortie de son deuxième album avec lequel il décroche le prix de l'Académie Charles Cros. Il enchaîne ensuite les spectacles et les enregistrements et crée une variété nouvelle de sketch. Ses partenaires dans le monde des arts portent des noms prestigieux comme Tom de Mali, Romain Didier et Michel Fugain, un début prometteur à une carrière internationale qui s'est dessinée depuis 1989. Ce fut ensuite les publics nippon, suisse, québécois, malgache, entre autres, qui vont lui témoigner amour et reconnaissance. En 2003, à l'occasion de la sortie de son dernier album, Gilbert a envisagé de prospecter d'autres chemins d'expression pour s'essayer à l'écriture, le dessin, les livres pour enfant et la littérature. Une carrière bien pleine qui l'élira au poste de gestionnaire, en 2004, du Centre de la chanson d'expression francophone à Paris. Actuellement, il travaille avec la pianiste franco-québécoise Nathalie Fortin, dans une formule piano voix, aussi avec de grands musiciens comme Christian Chevallier, François Rauber, Richard Galliano, Jean-Jacque Miltan, Michel Haumont…